Épizootie. «Qu’on me laisse voir si mes animaux s’en sortent»
Acquis à l’idée qu’une euthanasie peut s’avérer nécessaire, Pierre-Jean Duchêne, à Cessens (F), ne peut se résoudre à laisser abattre l’entier de son troupeau sans même l’avoir testé.
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17 juillet 2025 à 23:51, mis à jour le 18 juillet 2025 à 00:16
C’est un beau jour d’été. Les paysages ruraux savoyards sont magnifiques. Ce jeudi pourtant, le moral des éleveurs est au plus bas. De nombreux foyers de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) émergent les uns après les autres et des «euthanasies de troupeau» ont déjà débuté (21 foyers selon le Bulletin de veille sanitaire ESA, au 15 juillet 2025). À Cessens (F), Pierre-Jean Duchêne, 28 ans, est dépité. Sur les conseils du vétérinaire, ce jeune producteur de lait de fromagerie a immédiatement confiné ses septante Montbéliardes dès l’apparition du premier cas, le 29 juin, à un kilomètre de son exploitation. Depuis, les ventilateurs tournent jour et nuit. En prévention, tous les animaux de la commune - un peu plus de cent vingt - seront traités à la deltaméthrine (désinsectation). Sur l’exploitation, tous les endroits sensibles sont également nettoyés à haute pression: abreuvoirs, robots de traite et lieux où les animaux stationnent en groupe. Pour rappel, à ce stade, la maladie est inconnue en France. Pierre-Jean Duchêne espère encore éviter la contamination.
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