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Terre d’Elle

Histoire. La présence des femmes sur l’alpage au fil du temps

Pendant longtemps, les alpages gruériens avec fabrication de fromages étaient des milieux éminemment masculins. N’y avait-il donc aucune femme sur les montagnes?

Des familles modestes gardaient les génisses à l’alpage.J. Wirthner

Julia Wirthner

Julia Wirthner

24 mai 2024 à 00:00

Temps de lecture : 4 min

Dans un article paru dans le dernier Cahier du Musée gruérien (n°14-2023), l’historienne Anne Philiponna a retracé la vie et le rôle des femmes sur les alpages depuis les années 1850. Elle a collaboré avec Denise Sonney, une artiste et enseignante retraitée qui parcourt la Gruyère depuis plus de 20 ans avec un carnet et une boîte d’aquarelle. Dotée d’une profonde empathie et pleine de douceur, elle recueille les récits de vie de ceux qui y vivent et y travaillent.

En patois, le nom armailli n’existe pas au féminin. Pendant longtemps, il n’y avait pas de femmes ou plus généralement pas de familles sur les alpages gruériens pour la fabrication de fromages. Toutefois, il n’y a pas que les vaches qui montent à l’alpage, il faut aussi y garder les génisses. Ce rôle était tenu par des familles de conditions très modestes. Ces vies ne sont que très peu décrites dans les archives et le travail de garde-génisses n’est pas mis en valeur dans le folklore gruérien. Voilà pourquoi il n’existe que très peu de traces de la vie des femmes à la montagne.

Sur les alpages à génisses, les femmes et les enfants jouaient un rôle très important. Grâce à leur travail, il était possible de garder plus de bêtes, ce qui permettait d’augmenter un peu le salaire. Souvent, la femme cultivait aussi un potager et s’occupait d’un petit troupeau de chèvres afin de pouvoir fabriquer des tommes que les enfants allaient livrer.

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