Logo

Animaux

Dermatose nodulaire contagieuse. Un tiers des bovins vaccinés en Savoie et Haute-Savoie

Depuis fin juin, la dermatose nodulaire contagieuse a touché 31 élevages en Savoie et Haute-Savoie. Mille bovins ont été abattus dans les deux départements et une campagne de vaccination massive est en cours.

Exemple d’un cas de dermatose nodulaire contagieuse. Photo prise au Bangladesh.iStock

ATS

ATS

31 juillet 2025 à 12:51, mis à jour à 12:55

Temps de lecture : 2 min

En Savoie et en Haute-Savoie (F), un tiers des 310 000 bovins concernés par la dermatose nodulaire contagieuse ont été vaccinés en un mois. Cette maladie virale a entraîné l’abattage d’un millier de bêtes dans les deux départements, a indiqué jeudi 31 juillet le ministère français de l’agriculture.

Le premier cas a été détecté le 29 juin 2025 en Savoie, avant que cette maladie non transmissible aux humains ne se propage rapidement. Au total, 51 foyers ont été recensés au sein de 31 élevages dans les deux départements. Parmi eux, 49 ont d’ores et déjà été «dépeuplés» et les abattages dans les deux derniers sont en cours, a précisé le ministère lors d’un point presse.

Pour stopper la propagation de la dermatose nodulaire contagieuse, transmise via des insectes piqueurs, l’État a lancé le 18 juillet une vaste campagne de vaccination. Les animaux en bâtiments, et donc facilement accessibles, sont vaccinés en priorité. Il faudra ensuite s’attaquer aux zones d’estives, moins faciles d’accès dans les régions montagneuses.

L’abattage systématique des bêtes suscite une vive émotion chez les éleveurs. Il avait conduit au blocage de plusieurs fermes au début de l’épizootie, pour empêcher les euthanasies. La Confédération paysanne et la Coordination rurale ont demandé une stratégie d’abattage sélectif, écartée à nouveau jeudi par le ministère.

Avec la chaleur qui favorise les mouches et les taons, «on est dans une passe de croissance de la maladie (…) l’objectif est de couper le pic épizootique «, explique le ministère. » Si on ne fait que de l’abattage partiel, on maintient des réservoirs insidieux de la maladie (des animaux porteurs mais qui ne développent pas la maladie), c’est documenté très largement et c’est pour ça que (…) les scientifiques étaient unanimes sur cette stratégie», a-t-il ajouté.

Le ministère exclut aussi une stratégie reposant sur les tests sanguins, arguant que le virus n’est ainsi pas systématiquement détecté.