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Épizootie. La grippe aviaire fait son apparition près du lac de Bienne

Le virus de la grippe aviaire a été détecté sur la commune de Vinelz (BE). Une ordonnance a été édictée pour définir les mesures de prévention et de biosécurité que les détenteurs de volailles doivent mettre en œuvre.

Une oie cendrée atteinte de la grippe aviaire a été détectée à Vinelz (BE), près du lac de Bienne.IStock

COMM.

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Aujourd’hui à 13:23, mis à jour à 13:28

Temps de lecture : 3 min

Après l’apparition de plusieurs foyers de grippe aviaire chez des oiseaux sauvages ces dernières semaines en Europe et plus particulièrement en Allemagne, la Suisse a confirmé avoir détecté premier cas le 4 novembre 2025, sur une oie cendrée. Dans un communiqué de presse, l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) estime que la découverte de ce premier foyer sur sol helvétique n’est pas une surprise.

Pour empêcher que le virus ne se propage, l’OSAV a édicté nouvelle ordonnance qui entre en vigueur aujourd’hui 6 novembre 2025 et qui restera applicable jusqu’à la fin mars 2026. Ce texte institue des régions d’observation, qui s’étendent actuellement sur une bande large de trois kilomètres le long des rives du lac de Bienne (y compris le canal de la Thielle), du lac de Morat et du lac de Neuchâtel (y compris le canal de la Broye). Dans ces régions, les exploitations avicoles sont tenues de respecter des mesures de protection et d’hygiène particulières afin d’empêcher la propagation du virus et d’éviter tout contact entre les oiseaux sauvages et les volailles domestiques.

Mesures applicables dans les régions d’observation

Des mesures de protection et d’hygiène spécifiques sont applicables dans les régions d’observation afin d’éviter une propagation du virus. Les détenteurs de 50 volailles ou plus doivent s’assurer que leurs animaux n’aient aucun contact avec des oiseaux sauvages et mettre en œuvre les mesures de biosécurité fixées dans l’ordonnance, comme détenir séparément les poules, les canards, les oies et les oiseaux coureurs, et limiter l’accès au poulailler et y respecter des mesures d’hygiène.

Détection précoce et hygiène sont déterminantes

Tous les détenteurs de volailles doivent être attentifs aux signes de contamination et, en cas de suspicion, en informer immédiatement un vétérinaire. La maladie peut se manifester par des troubles respiratoires, des enflures au niveau de la tête, une nette baisse de la performance de ponte, la ponte d’œufs sans coquille ou à coquille très fine ainsi qu’un taux de mortalité accru. Les animaux sont souvent apathiques ou léthargiques; chez les oiseaux aquatiques, les symptômes peuvent passer inaperçus.

Le respect systématique des mesures de biosécurité dans tout le pays reste le moyen le plus efficace de se protéger de la grippe aviaire. Même en dehors des régions concernées, il faut respecter les mesures d’hygiène, et tous les détenteurs de volailles, y compris à titre de loisir, doivent faire enregistrer leurs animaux auprès des autorités vétérinaires cantonales.

Ne pas toucher les oiseaux sauvages trouvés morts

La population est priée de ne pas toucher les oiseaux sauvages morts ou malades et de les signaler au garde-faune, à la police ou au service vétérinaire cantonal.

La transmission du virus de la grippe aviaire à l’être humain est extrêmement rare et a été observée jusqu’ici uniquement dans des cas isolés à la suite de contacts étroits, non protégés avec des volailles infectées. Les produits de volaille, comme la viande de poulet et les œufs, peuvent être consommés sans crainte.