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Il y a vingt ans. Les débuts de la saisie en ligne

L’informatique progresse dans l’agriculture. Une première brèche dans le duopole Coop-Migros pourrait rebattre les cartes. Mais les paysans subissent les attaques des milieux libéraux, parfois de manière douteuse.

Les représentants cantonaux porteurs du projet Acorda Jean Fahrni (NE), Véronique Meyer (GE), Jean-Pascal Collet (VD) et Raymond Mortagui (SRVA) (debout et de g. à dr.), ainsi qu’Eric Amez-Droz (JU) et Philippe Gonin (VD) (assis).
P.-A. Cordonier

Pierre-André Cordonier

Pierre-André Cordonier

3 novembre 2023 à 17:10, mis à jour le 23 janvier 2024 à 14:45

Temps de lecture : 5 min

Le 21 novembre 2003, une page entière est consacrée au lancement de la plateforme internet acorda.ch. C’est une grande première en Suisse romande, les débuts du basculement dans la saisie des données agricoles en ligne. Les prémisses du projet remontent à 1992. A cette date, une première convention entre les Cantons de Genève, Vaud, Neuchâtel et Jura est signée avec le Service romand de vulgarisation agricole, le SRVA, aujourd’hui Agridea. L’objectif est de réaliser "un programme commun de calcul et de gestion des paiements de directs". Le projet du site acorda – pour "administration coordonnée romande des données agricoles" – démarre quant à lui plus précisément en 1999. Deux facteurs le rendent envisageable: la stabilisation du système des paiements directs d’une part et les progrès informatiques de l’autre.

L’outil créé, c’est aux Cantons d’ouvrir les bases de données. En 2003, seule la consultation des données est possible pour les agriculteurs. Leur saisie par les exploitants est prévue au printemps 2004 dans le canton du Jura, qui fait le forcing afin de rationaliser son administration, puis dans le canton de Vaud. Neuchâtel suivra. Quant à Genève, une décision est prévue début 2004.

Les promoteurs d’Acorda rêvent de voir les autres cantons bilingues les rejoindre. Une version allemande du site est conservée dans les tiroirs, à la surprise du Canton de Fribourg, qui a déjà fait le choix du programme GELAN, rejoignant Soleure et Berne. Le Valais, quant à lui, n’est pas prêt pour la révolution informatique via internet. La grande réunion autour d’un seul programme n’aura toutefois pas lieu.

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