Frédéric Ménétrey, Directeur d’Agri Fribourg, frederic.menetrey@agrifribourg.ch
Aujourd’hui à 09:01
Il faut le répéter avant les votes du Parlement: les coupes prévues en 2026 et le programme d’assainissement fédéral sont inadmissibles. Dans un contexte économique et politique déjà sous tension, réduire les moyens à disposition de l’agriculture relève non seulement d’un mauvais calcul, mais d’un profond manque de considération envers celles et ceux qui nourrissent ce pays.
Après une année agricole marquée par de bonnes récoltes, certains semblent croire que le secteur peut encaisser sans broncher. C’est oublier que ces résultats sont le fruit d’un engagement quotidien, d’investissements constants, d’innovations coûteuses. Rien n’est acquis, et certainement pas notre sécurité alimentaire. Punir un secteur performant par des coupes: quelle logique?
La semaine prochaine, le Parlement fédéral donnera le ton. Les parlementaires devront choisir entre une vision à courte vue ou un véritable engagement envers l’avenir du pays. L’agriculture ne doit pas devenir la variable d’ajustement d’une politique alors qu’elle n’a pas contribué au gonflement du budget de la Confédération. L’USP l’a très bien rappelé lors de l’assemblée du 26 novembre 2025.
Les paysannes et paysans ne demandent pas des privilèges: ils demandent des moyens à la hauteur de leur mission. Dire «non» aux coupes, c’est défendre la souveraineté alimentaire, nos campagnes et l’équilibre de notre territoire.
Un pays qui coupe dans son agriculture coupe dans son avenir. C’est pourquoi les efforts déjà engagés par la profession doivent être consolidés par un soutien fédéral fort.
Les paysannes et paysans méritent plus que des économies forcées. Ils méritent une politique à la hauteur de leur engagement quotidien.





