ARPP. Souvenirs et anecdotes partagés
Les paysannes professionnelles romandes se sont retrouvées, samedi 3 février, à Yverdon-les-Bains (VD), pour leur assemblée annuelle. L’occasion de célébrer certaines et de partager quelques anecdotes des jubilaires de cette association.
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Fabienne Morand
13 février 2024 à 11:19
Une cuvée exceptionnelle? Celle de 1964. Une poignée de femmes romandes obtient pour la première fois un diplôme de paysanne. Ce sont elles qui fondent ce qui est aujourd’hui l’Association romande des paysannes professionnelles (ARPP). Anne-Lise Pasche n’était pas de cette volée, mais a servi de cobaye aux experts pour créer la grille d’évaluation des examens pratiques. «À cette époque, j’ai découvert une différence majeure entre les hommes et les femmes. Je n’avais pas le droit de vote, alors que mes frères oui!», a rappelé celle qui a trouvé en 1971 une année extraordinaire. Enfin, elle allait pouvoir voter au niveau national.
Diplômée quelques années après les pionnières, Anne-Lise Pasche a ensuite enseigné la cuisine aux paysannes vaudoises, mais aussi à l’École-club Migros. «Je n’avais pas le droit de faire de la politique, mais j’ai toujours tenté de garder le dialogue entre la ville et la campagne. Un jour, une élève m’a demandé pourquoi on mettait du sel dans toutes les pâtisseries. Je lui ai répondu que c’était pour faire sortir le goût. Elle m’a rétorqué: ‹non, c’est pour faire chanter le sucre›. Une autre dame m’a dit que je lui avais donné confiance et c’est ce que j’aimerais que chacune garde en repartant. Ayez confiance, gardez confiance et surtout, faites confiance», a ajouté celle qui est née durant la Seconde guerre mondiale.
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