Laetitia Genoud
4 août 2025 à 08:19
Si certaines personnes ont la faculté de toujours prendre la vie du bon côté, Virginie Robatel en fait entièrement partie. Son éducation y est certainement pour quelque chose, puisqu’elle a grandi auprès d’un papa devenu aveugle à seize ans, des suites d’un accident. «Je passais beaucoup de temps auprès de lui et j’ai pu voir à quel point il était résilient et indépendant», se souvient la maman de deux enfants, qui a vécu son enfance paisiblement, dans une ferme située au Châtelard (FR), entourée de ses frères et sœur.
Une passion pour les vieux tracteurs
«Depuis petite, j’allais ramasser les betteraves avec ma sœur et j’allais râteler durant les foins», raconte joyeusement l’habitante de Torny-le-Grand (FR). Et même si elle ne partait pas en vacances, les sorties du dimanche lors desquelles la famille «rôdait par-là» suffisaient à la rendre heureuse. Tout comme les rencontres de vieux tracteurs auxquelles elle prenait part avec son papa. «Il m’a transmis cette passion et m’a aussi appris à conduire», explique la jeune femme, ajoutant que ladite passion se poursuit aujourd’hui entre ses propres enfants et leur grand-papa.
Côté formation, la Glânoise a effectué un apprentissage d’assistante en pharmacie, à Bulle (FR). Côté loisirs, elle n’a pas hésité à intégrer la société de jeunesse de son village. Ces années lui ont permis de sortir, de voyager et de tisser des liens très forts avec plusieurs amies, restées importantes pour son équilibre.
«Les soirées ou week-ends que nous partageons parfois me permettent de me ressourcer, tout comme chanter au chœur mixte» indique-t-elle, les yeux rieurs et le sourire aux lèvres. Virginie sourit également en mentionnant la rencontre avec son mari lors d’un Giron de Jeunesses en 2003.
Lire aussi
Portrait
. Travailler l’esprit libre
Portrait
. Travailler l’esprit libre«Je suis bien tombée car depuis petite, je pensais marier un agriculteur!», ajoute-t-elle en rigolant. Aujourd’hui, le couple et ses deux enfants vivent entourés d’une septantaine de vaches laitières et d’environ 4500 poulets. Même s’il lui arrive de donner des coups de main sur l’exploitation, la Fribourgeoise travaille à 50% hors domicile, gère toute l’intendance liée à la ferme et aux enfants et «court toute la journée».
Néanmoins, son parcours de vie lui a appris à se concentrer sur l’essentiel. En rémission d’un cancer de l’estomac détecté en 2023, Virginie a fait preuve d’une grande résilience et voit dorénavant l’existence différemment. «La maladie remet les pendules à l’heure», estime-t-elle. Battante et fonceuse, elle a toujours gardé le moral pour elle et ses proches, même si l’annonce de la maladie a été un coup de massue. Résolument positive et tournée vers l’avenir, Virginie profite en «prenant chaque jour le meilleur que la vie lui offre».
Dates clés
1986 Naissance de Virginie, qui a deux grands frères et une petite sœur.
2002 Termine l’école obligatoire.
2005 Obtient avec succès son CFC.
2013 Enceinte de huit mois, se marie avec Olivier. Naissance de Kentin, suivi de Emilie en 2016.
2024 Opération en décembre pour enlever une tumeur à l’estomac.
2025 Décide, suite à la maladie qu’elle a traversée, de quitter son emploi et d’intégrer le réseau santé Glâne.
2026 Recevra la médaille de Ste-Cécile pour 25 ans d’activité au sein du chœur mixte du Châtelard.
LG