Fribourg. Les paysans disent aussi stop

Des centaines d’agriculteurs et agricultrices fribourgeois ont pris part, mercredi 7 février au soir, à la réunion organisée par le comité Action agricole Fribourg. Dans un deuxième temps, une résolution sera remise à l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG).

Les agriculteurs fribourgeois ressentent le même ras-le-bol que leurs voisins européens.Frédéric Ménétrey

Laetitia Genoud

8 février 2024 à 14:13, mis à jour à 15:34

Temps de lecture : 6 min

Répondant à l’invitation d’Action agricole Fribourg, groupe nouvellement créé par neuf agriculteurs du canton, le monde paysan s’est déplacé en masse, mercredi 7 février au soir, dans la ferme d’une exploitation de Grandsivaz (FR). Les agriculteurs fribourgeois ressentent le même ras-le-bol que leurs voisins européens et ils ont décidé de montrer leur mécontentement.

Au fil de la soirée, plusieurs intervenants ont pris la parole, notamment David Fragnière, jeune agriculteur de 21 ans et l’un des initiateurs du projet: «Il est important que notre agriculture fribourgeoise, productive et familiale, perdure! Mais les normes et les contrôles, toujours plus présents, nous démoralisent. Il est temps de dire non, il est temps de dire stop!».

D’autres agriculteurs sont montés sur l’estrade, faite de bottes de paille, pour parler de leurs préoccupations. Tous ont dénoncé une surcharge administrative, mentionnant une politique agricole exigeant toujours plus de bureaucratie. C’est le cas de Michel Bapst, qui évoque des cahiers des charges de plus en plus complexes et une impression de mise sous tutelle: «Les contrôles que nous subissons représentent une épée de Damoclès sur nos têtes tout au long de l’année». Des propos soutenus par Frank Genoud, qui abonde dans le même sens: «Je dis non à la plateforme numérique digiFLUX, qui bridera tous nos faits et gestes!».