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Cultures

Agronomie. Une mosaïque d’exploitations pour des prairies utiles

Une mosaïque d’exploitations différentes rend les prairies et les pâturages particulièrement utiles aux êtres vivants, humains compris. C’est ce que montre une étude de l’EPF de Zurich menée dans le canton de Soleure.

Une exploitation extensive sans fertilisation a donné les meilleurs résultats en matière de biodiversité et de protection des sols.iStock

ATS

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17 mai 2024 à 16:03

Temps de lecture : 2 min

Les deux tiers de la surface agricole utilisée en Suisse sont des prairies, a indiqué l’École polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) dans un communiqué. Elles constituent par ailleurs un important réservoir de carbone et un refuge pour la biodiversité.

Pour leur étude, parue dans la revue Nature Communications, les scientifiques zurichois ont analysé pendant deux ans 90 prairies permanentes dans plus de 30 exploitations agricoles. Ils voulaient ainsi déterminer quelle méthode d’exploitation fournit le plus de prestations écosystémiques pour les humains et les autres êtres vivants.

Avantages et inconvénients

Une exploitation extensive sans fertilisation a donné les meilleurs résultats en matière de biodiversité et de protection des sols. Mais elle s’est accompagnée d’une diminution de la quantité et de la qualité du fourrage, ce qui signifie une production moindre pour les agriculteurs, note l’EPF de Zurich.

L’utilisation des prairies en tant que pâturage ou prairie avait également une influence significative sur les services écosystémiques: les pâturages favorisaient davantage d’espèces végétales et offraient une meilleure qualité de fourrage, tandis que les prairies produisaient une plus grande quantité de fourrage et étaient plus esthétiques.

La gestion en mode biologique n’a eu qu’un faible effet positif sur les prestations écosystémiques par rapport à la gestion conventionnelle. Cela s’explique par le fait que les surfaces conventionnelles et biologiques sont utilisées de manière tout aussi intensive.

Selon les auteurs, il n’existe donc pas de méthode unique qui maximise tous les services écosystémiques en même temps. Ils conseillent plutôt une mosaïque de différentes formes d’exploitation.