La Fédération suisse des producteurs de céréales (FSPC) critique, dans un communiqué publié le 21 octobre, la politique de prix bas pratiquée par certains distributeurs. La faîtière estime qu’elle fragilise l’ensemble de la chaîne de production et nuit à la qualité.
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Aujourd’hui à 16:03
Moins d’un franc (0,99 centime), c’est le prix récemment annoncé par Aldi pour une livre de pain. Ce prix suscite l’inquiétude de la FSPC. L’organisation estime qu’il s’agit d’une opération marketing destinée à attirer les consommateurs, et non d’un geste en faveur du pouvoir d’achat. Elle relève que ce type de promotion engendre une pression accrue sur les producteurs, bien que les distributeurs prétendent absorber eux-mêmes les baisses de prix.
La FSPC souligne que les exigences en matière de qualité, de contrôles et de durabilité ne cessent d’augmenter, sans contrepartie financière pour les acteurs agricoles. Elle rappelle que les distributeurs se sont engagés en septembre 2025, dans le cadre de l’«Alliance climatique pour l’agriculture», à réduire les émissions de gaz à effet de serre tout au long de la chaîne de valeur. La fédération met en doute la possibilité d’atteindre ces objectifs avec de tels prix de vente.
Au-delà des enjeux économiques, la FSPC alerte sur les conséquences sanitaires et sociales de cette logique de prix bas. Elle estime que le pain industriel bon marché, souvent produit à l’aide d’additifs et de procédés accélérés, peut être moins nutritif et moins digeste. Selon elle, le coût réel d’un pain à 99 centimes se retrouve ailleurs: dans le système de santé, dans la perte de savoir-faire, ou encore dans la disparition d’emplois et de places de formation au niveau local.
« Le vrai prix du pain n’est pas le prix de la spéculation, mais le prix du respect: le respect de la terre, des céréales et du travail humain. »
Le processus de fabrication du pain, du champ à la table, mobilise une chaîne d’acteurs – agriculteurs, centres collecteurs, meuniers, boulangers – dont le travail exige du temps, des compétences et des investissements. La FSPC appelle à une reconnaissance de cette valeur par une politique de prix respectueuse des personnes et des ressources.
Le Plan phyto vaudois accompagne l’arboriculture depuis son lancement en 2020. Le programme a pour but de soutenir la branche dans le double enjeu de réduction des phytos et protection des vergers, notamment face aux maladies et nouveaux ravageurs.
