Viticulture. Un plan européen en passe d’être adopté
Le Parlement européen et les Vingt-Sept valident un ensemble de mesures soutenant la filière viticole, incluant des flexibilités pour l’arrachage des vignes et le développement du vin sans alcool.
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ATS
Aujourd’hui à 17:15
Un accord entre les eurodéputés et les États membres de l’UE ouvre la voie à une entrée en vigueur de mesures dans les prochaines semaines. La Commission européenne avait annoncé fin mars ce plan de soutien à la filière viticole pour venir au chevet d’une filière en pleine tourmente, bousculée par le dérèglement climatique, la réduction de la consommation d’alcool en Europe et l’imposition de droits de douane aux États-Unis, indique l’ATS, le 4 décembre 2025.
Afin d’éviter une offre excédentaire et de maintenir la stabilité du marché, l’Union européenne va laisser plus de souplesse aux États dans les opérations d’arrachage de vignes. «Nous donnons au secteur des outils pour faire face à la profonde crise qu’il traverse», a souligné l’eurodéputée espagnole Esther Herranz García (PPE, droite). «Cela inclut des mesures pour réguler l’offre en fonction de la demande dont la possibilité de financer des mesures de crise, telles que l’arrachage, avec des fonds européens».
Vin sans alcool
Face aux défis climatiques, l’Union européenne va aussi relever le plafond des aides européennes de 50 à 80% des montants investis pour adapter les vignobles aux actuels dérèglements. Pour s’adapter aux nouveaux modes de consommation, Bruxelles insiste également sur le développement du vin sans alcool, grâce à un étiquetage harmonisé.
Le terme «sans alcool», accompagné de la mention «0,0%», pourra être utilisé si la teneur en alcool du produit ne dépasse pas 0,05% en volume. Les produits dont la teneur en alcool est égale ou supérieure à 0,5% en volume, et qui présentent une réduction d’au moins 30% par rapport à la même catégorie de vin avant désalcoolisation, devront être étiquetés comme «à teneur réduite en alcool».
Consommation en baisse
L’UE encourage en outre «l’innovation», dont des produits aromatisés à base de rosé, et compte davantage soutenir l’œnotourisme. Avec 60% de la production mondiale, l’Union européenne est le premier producteur, consommateur et exportateur de vin sur la planète.
Dans un récent rapport, l’UE tablait sur une baisse de 1% de la consommation européenne de vin chaque année, en raison du changement de mode de vie. La consommation passerait à 19,8 litres par personne en 2035, contre une moyenne annuelle de 22,3 litres entre 2020 et 2024. Concernant les droits de douane des États-Unis sur les vins et spiritueux européens, Bruxelles est toujours dans le flou et espère encore obtenir une exemption.

