Bio infos. Les défis de la production de poires bios
Les producteurs de fruits à pépins qui se reconvertissent à l’agriculture bio réduisent leurs surfaces de poires au bénéfice des pommes, à leur sens, moins difficiles à cultiver en bio.
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Robin Sonnard et Flore Araldi, FiBL Suisse romande
10 avril 2024 à 00:00
La principale problématique de la culture du poirier est le champignon Venturia pirina, responsable de la tavelure. Pouvant générer des taches brunes à noires sur fruits, cette maladie demande aux producteurs de maintenir une protection phytosanitaire stricte durant toute la saison. Des traitements préventifs répétés, couplés à des interventions curatives, appliquées rapidement après infection, sont la base d’une stratégie efficace. Spécificité de la tavelure du poirier, des lésions sur bois peuvent apparaître et persister d’une année à l’autre. Elles entraînent le dépérissement des bourgeons et un développement plus rapide de la maladie. Un moyen de diminuer ce type d’infection est de tailler sévèrement les bois de l’année, notamment à la suite d’une saison à forte pression.
L’hoplocampe, hyménoptère responsable de dégâts sur fleurs puis sur fruits et de pertes de rendement, a été décelé comme problème grandissant. En effet, un seul insecticide – à base de Quassia – est autorisé en arboriculture biologique et s’avère difficile à positionner avant que l’insecte affecte les fleurs. Des essais de dispositifs de piégeage sont encore nécessaires.
Les pucerons demeurent les principaux ravageurs et la sensibilité au Neem de certaines variétés de poires rend la lutte encore plus difficile. Une piste envisageable serait l’application d’une argile blanche agissant comme une barrière physique limitant le retour des pucerons à l’automne. Cette technique, qui a déjà fait ses preuves dans les cerisiers, mérite d’être élargie à d’autres cultures.
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