Le casse-tête de la sécurité routière
Difficile de mener un contrôle de sécurité ciblant exclusivement les véhicules agricoles. Les règles, mais aussi les exceptions sont très nombreuses, à tel point que même les policiers peuvent s’y méprendre. Il est 8 heures, à Epagny (FR), ce 17 mai. Sur une place en amont de l’aérodrome, trois policiers du groupe Technique et transport de la Police cantonale de Fribourg discutent. Ils ont établi ici un poste de contrôle que seuls les convois agricoles seront forcés de rejoindre. Une balance trône aux côtés d’une camionnette et deux patrouilles ont été lancées. Des alentours, elles ramèneront tous les tracteurs en circulation. La police fribourgeoise organise ce type de contrôle deux à trois fois par an, certains en collaboration avec d’autres autorités telles que l’office de la circulation (freins, état des véhicules, etc.) ou les services vétérinaires (protection des animaux, épizooties, etc.). La fréquence de ces contrôles diffère selon les cantons qui appliquent aussi des règles, parfois, sensiblement différentes.
Le premier tracteur ne tarde pas. Au volant d’un Valtra vert, un jeune homme d’à peine 15 ans se rabat. Il paraît un peu impressionné. Que fait-il ici? Le cours G40 a lieu, c’est un hasard, quelques mètres plus loin. Le jeune homme sort donc ses papiers et un document dérogatoire. Tout est en ordre. Bientôt, ce garçon d’à peine 50 kg sera apte à conduire des trains routiers agricoles de 40 km/h avec, par exemple, des milliers de litres de lisier à bord. Ce qui ne va pas sans interpeller les policiers qui évoquent l’utilisation du tachygraphe. >> Pour lire la suite de cet article et ses compléments en page 3, vous devez vous connecter ici ou souscrire un abonnement.
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