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OMS. Virus H5N1 dans du lait de vaches contaminées aux Etats-Unis

Après la découverte de fortes concentrations de virus H5N1 dans le lait de vaches contaminées par la grippe aviaire aux Etats-Unis, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a recommandé vendredi d’appliquer des mesures de sécurité alimentaire de bon sens comme l’usage de lait pasteurisé.

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Comm.

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22 avril 2024 à 09:05

Temps de lecture : 3 min

Pour l’heure, des études sont en cours pour tenter de déterminer pendant combien de temps le virus peut survivre dans le lait et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a demandé de rester vigilant.

«Pendant que les études sont en cours, il est important pour les gens d’avoir des pratiques alimentaires sûres y compris consommer seulement du lait pasteurisé», a déclaré la docteure Wenqing Zhang, qui dirige le programme mondial de la grippe à l’OMS, lors du briefing régulier de l’ONU à Genève.

«Nous constatons désormais que plusieurs troupeaux de vaches sont touchés dans un nombre croissant d’Etats américains, ce qui montre une nouvelle étape dans la propagation du virus aux mammifères», a souligné la responsable de l’OMS.

Les autorités sanitaires du Texas (sud des Etats-Unis), où a été découvert le premier cas de transmission de la vache à l’homme, ont souligné qu’il n’y avait aucun risque pour le circuit laitier commercial, en raison de l’obligation de détruire le lait de vaches malades.

La pasteurisation, qui consiste à chauffer le lait, tue également le virus.

Crainte d’une mutation

Les infections humaines par le virus A (H5N1) restent rares et sont liées à l’exposition à des animaux et à des environnements infectés.

Il n’y a pas de preuve de transmission d’humain à humain pour l’heure, mais les responsables de la santé craignent qu’une forte circulation facilite une mutation du virus qui lui permettrait de passer d’un humain à un autre.

La docteure Zhang a toutefois précisé que le virus au Texas ne montre pas de signe d’adaptation accrue aux mammifères.

Entre le début de l’année 2023 et le 1er avril 2024, l’OMS a déclaré avoir enregistré un total de 889 cas humains de grippe aviaire dans 23 pays, dont 463 décès, ce qui porte le taux de létalité à 52%.

Plus d’espèces

La grippe aviaire A (H5N1) est apparue pour la première fois en 1996, mais depuis 2020, le nombre de foyers chez les oiseaux a explosé et un nombre croissant d’espèces de mammifères ont été touchées.

Le mois dernier les vaches et les chèvres ont rejoint la liste. Une évolution surprenante pour les experts car elles ne sont pas considérées comme sensibles à ce type de grippe.

Les autorités américaines ont indiqué plus tôt ce mois-ci qu’une personne travaillant dans une ferme laitière au Texas se remettait de la grippe aviaire après avoir été exposée à du bétail.

«Le cas au Texas est le premier cas humain infecté par la grippe aviaire par une vache», a rappelé la docteure Zhang.

Vaccins

«Une transmission d’oiseau à vache, de vache à vache et de vache à oiseau a également été enregistrée au cours des épidémies actuelles, ce qui suggère que le virus pourrait avoir trouvé d’autres voies de transmission que celles que nous avions imaginées auparavant», a-t-elle déclaré.

Ce n’était que le deuxième cas humain testé positif à la grippe aviaire aux Etats-Unis.

Quant aux vaccins potentiels, la docteure Zhang a indiqué qu’il existe près de 20 vaccins antigrippaux autorisés pour une utilisation en cas de pandémie et qu’ils pourraient être adaptés à la souche virale spécifique en circulation.


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