Dermatose bovine. Plus de 70% des bovins vaccinés dans la zone réglementée
Sur les 310 000 bovins concernés, près des trois quarts ont été vaccinés contre la dermatose nodulaire contagieuse dans les départements français de la Savoie et de la Haute-Savoie.
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ATS-AFP
12 août 2025 à 18:02
La dermatose nodulaire contagieuse (DNC) a entraîné l’abattage de centaines de bovins depuis près de six semaines en France voisine. Le premier cas a été détecté le 29 juin en Savoie, avant que cette maladie non transmissible aux humains ne se propage rapidement.
A ce jour, 74 foyers ont été recensés, répartis dans 39 élevages, a indiqué ce mardi le ministère français de l’Agriculture. Pour stopper la propagation de la dermatose nodulaire contagieuse, transmise via des insectes piqueurs, l’État a lancé le 18 juillet une vaste campagne de vaccination concernant 310 000 bovins dans les deux départements savoyards et dans les départements limitrophes de l’Ain et de l’Isère.
«La protection vaccinale étant effective 21 jours après injection, l’immunisation des bovins de la zone commence à se mettre en place», précise le ministère.
Pas de propagation
«Depuis le 22 juillet, la zone réglementée n’a pas évolué, ce qui traduit une absence de propagation de la maladie et témoigne de l’efficacité de la stratégie», qui repose sur la vaccination, la restriction des mouvements d’animaux et l’abattage total des foyers infectés, ajoute-t-il.
«Je me réjouis d’observer, pour la première fois, une baisse sensible du nombre de foyers détectés. Malgré ces résultats encourageants, il ne nous faut pas baisser la garde», a déclaré la ministre Annie Genevard, citée dans le texte.
L’abattage systématique des bêtes suscite une vive émotion parmi les éleveurs et a conduit au blocage de plusieurs fermes pour empêcher les euthanasies. Une manifestation à Annecy a rassemblé jusqu’à 300 personnes à l’appel de la Confédération paysanne et de la Coordination rurale, deux syndicats opposés à cette stratégie.
Indemnisations aux éleveurs
En revanche, la puissante alliance syndicale FNSEA-Jeunes Agriculteurs et ses branches locales soutiennent la stratégie de l’État.
«Pour assurer le soutien des éleveurs ayant connu un dépeuplement, l’État a mis en place le versement d’un premier acompte. Plus de 1,2 million d’euros ont d’ores et déjà été versés», selon le ministère. Celui-ci dit «poursuivre le dialogue (…) afin de trouver des solutions pragmatiques aux difficultés» rencontrées sur le terrain, pour maintenir l’activité des éleveurs et «assurer le bien-être des animaux».