VG
1 février 2024 à 20:24, mis à jour à 20:25
Actualités des maladies porcines
Collaborateur du Service de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires du Canton de Fribourg (SAAV), Alexandre Deflandre a expliqué comment les autorités entendent réagir en cas d’apparition d’un foyer de peste porcine africaine (PPA). "Nous savons que cette épizootie arrivera en Suisse. Nous ignorons seulement le moment et l’endroit où elle frappera", a-t-il prévenu. "Nous nous préparons pour en minimiser les conséquences."
Le vétérinaire officiel a également évoqué le développement d’un vaccin contre la PPA par l’Institut de virologie et d’immunologie (IVI), à Mittelhäusern (BE). "Ce vaccin doit encore être perfectionné", a précisé Alexandre Deflandre. "Mais il est hautement prometteur!"
Un cas d’APP
Alexandre Deflandre a aussi expliqué comment le Canton de Fribourg a réagi fin février 2023 lors de la découverte d’un foyer d’une autre épizootie à combattre: l’actinobacillose du porc (APP). Comme souvent, cette maladie a d’abord été détectée à l’abattoir, avec la découverte de poumons présentant des lésions sur des porcs en provenance d’une exploitation d’engraissement. "L’exploitation a été placée sous séquestre. C’est-à-dire que les porcs ne pouvaient en sortir que pour aller à l’abattoir et aucun nouveau porcelet n’a pu entrer dans cette porcherie", a expliqué Alexandre Deflandre. "Nous avons aussi ordonné, en concertation avec le Service sanitaire porcin (SSP), un assainissement de cette exploitation." Une fois l’ensemble des box vidés, la porcherie a été entièrement lavée et désinfectée.
Dans ce cas précis, le séquestre a pu être levé à mi-mai. "Cela peut prendre plus ou moins de temps", a souligné Alexandre Deflandre. "En moyenne, on compte 3 à 5 mois." Le vide sanitaire qui découle d’un tel séquestre peut avoir des conséquences financières importantes, en particulier pour les exploitations d’élevage à cause du retard de production que cette mesure induit. "Cette perte n’est pas couverte par l’assurance épizootie obligatoire", a relevé Jean-Luc Charbon, vétérinaire du SSP. "Pour les éleveurs, il me semble intéressant de souscrire à l’assurance de Suisse Grêle."