Alimentation. Le 16 octobre, Journée mondiale de l’alimentation
La Journée mondiale de l’alimentation est là pour rappeler que les exploitations agricoles du monde entier nourrissent l’humanité. En Suisse, la part du revenu disponible que les ménages consacrent à l’alimentation est parmi les plus faibles au monde.
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USP
Aujourd’hui à 10:36, mis à jour à 11:03
En 1979, l’ONU a déclaré le 16 octobre comme étant la Journée mondiale de l’alimentation. L’objectif de cette journée est de rappeler l’importance de l’agriculture pour l’approvisionnement des populations en nourriture et, partant, d’attirer l’attention sur la sécurité alimentaire et la faim dans le monde. L’utilisation respectueuse des ressources naturelles, les interactions écologiques et le bien-être animal sont liés à ces thématiques, rappelle l’Union suisse des paysans dans un communiqué, ce 16 octobre.
5,9% du revenu à l’alimentation
En Suisse, la pression économique sur les exploitations agricoles est forte. Les nouveaux bâtiments et les nouvelles machines nécessitent des investissements importants, les risques pour les cultures augmentent et les nouvelles exigences légales renchérissent constamment la production. Les prix actuels à la production, et donc les revenus, sont presque partout trop bas pour garantir à long terme une agriculture durable du point de vue économique et social.
La guerre des prix dans le commerce de détail inquiète beaucoup l’agriculture. Les détaillants se battent les uns contre les autres en proposant des prix de plus en plus bas. Pourtant, ces baisses ne sont pas nécessaires. Aujourd’hui, un ménage suisse moyen consacre tout juste 5,9% (source: OFS) de son revenu disponible à l’alimentation. C’est un des plus bas niveaux au monde, tout particulièrement en comparaison avec les pays relativement pauvres d’autres continents, et même dans le contexte européen.
L’agriculture suisse produit selon des normes environnementales et de bien-être animal très élevées et nourrit la population locale à des prix extrêmement compétitifs par rapport au pouvoir d’achat. Des prix à la production qui couvrent les coûts et les risques pour les cultures ne sont pas seulement abordables, ils sont aussi indispensables. Ils constituent la base pour garantir sur le long terme un approvisionnement en denrées alimentaires indigènes et pour contrer la baisse continuelle du taux d’auto-approvisionnement.