John Schmalz, directeur du Cercle des agriculteurs de Genève et environs (CAGE) interrogé par l’Agence d’information agricole romande (AGIR), explique que le premier gagnant est bien sûr le consommateur: "Un pain chaud, dans un restaurant ou une station d’essence, rime avec pain frais, donc local, pour le consommateur. Il ne se rend pas compte que son pain a fait 1000 km avant d’arriver dans son assiette". Il souligne aussi la satisfaction des céréaliers: "L’importation des produits préfabriqués ou précuits est en hausse depuis des années. La farine ou le beurre, par exemple, sont protégés par des taxes importantes à l’importation, contrairement aux produits transformés qui ne sont que faiblement taxés. Les artisans boulangers locaux sont donc touchés par deux effets négatifs: d’abord le consommateur croit que ces produits sont suisses, ensuite les prix plus bas installent une situation de concurrence déloyale".