Le Prix Montagne, doté de 40 000 francs, est décerné cette année à une fromagerie événementielle qui s’approvisionne exclusivement auprès de familles d’agriculteurs de la région. Pour sa part, le Prix Montagne du public est décerné à la Chamanna Cluozza.
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Aide suisse à la montagne
4 septembre 2025 à 13:30
Cette année, le Prix Montagne revient à la Suisse centrale, indique un communiqué de l'Aide suisse à la montagne, le 4 septembre 2025. Lors de la cérémonie de remise des prix qui s’est tenue à Berne, René Schönbächler, fondateur et directeur général de la manufacture laitière d’Einsiedeln, a reçu la récompense de 40 000 francs. «C’est un sentiment incroyablement agréable. Je suis très fier de mon équipe», a-t-il déclaré. «Nous fêtons cette année notre dixième anniversaire et avons pensé que c’était le bon moment pour nous porter candidats au Prix Montagne. Le fait que nous puissions aujourd’hui ramener ce prix à la maison est tout simplement formidable.»
L’idée de la manufacture laitière est née d’un mémoire de fin d’études réalisé par René Schönbächler. À l’époque, il voulait lutter contre la baisse du prix du lait et créer une fromagerie qui produirait des spécialités exclusivement à partir du lait provenant des familles d’agriculteurs de la région. Il souhaitait également que la fromagerie devienne un lieu de rencontre grâce à des événements et à une offre gastronomique.
Aujourd’hui, la manufacture laitière fête ses dix ans d’existence, emploie environ 80 personnes et peut payer des prix équitables à ses fournisseurs de lait de la région d’Einsiedeln. Pour le président du jury, Dario Cologna, cette entreprise mérite amplement sa récompense: «Je trouve remarquable la façon dont la manufacture laitière transforme le lait local en produits de grande valeur tout en créant des événements qui rayonnent jusqu’à l’étranger. J’admire ce courage et cet esprit pionnier, qui montrent à quel point les habitantes et les habitants des montagnes sont courageux. Je suis très heureux pour René et son équipe.»
La Chamanna Cluozza est l’unique cabane du Parc national suisse. Elle est gérée depuis trois ans par Nicole et Artur Naue. Avec leur équipe de quatre personnes, plus de 50 bénévoles et un concept de durabilité appliqué de manière cohérente, ils attirent plus de 6’000 visiteurs par an.
La Chamanna Cluozza est ainsi l’une des cabanes les plus fréquentées de Suisse. Le concept de la famille Naue a suscité un vif enthousiasme, comme l’a montré le vote en ligne pour le Prix Montagne du public de cette année. La Chamanna Cluozza a convaincu une majorité des quelque 9’200 participantes et participants. «Mettre en œuvre un concept de durabilité aussi cohérent, et ce, dans une cabane isolée aux ressources limitées, demande beaucoup de passion et de persévérance. Nicole et Artur vivent ce concept et montrent que la durabilité peut également fonctionner sur le plan économique. Ils méritent donc amplement ce prix», déclare Belinda Walther Weger, responsable des affaires publiques et de la durabilité chez la Mobilière Suisse Société Coopérative.
Pour la 15e fois déjà, le Groupement suisse pour les régions de montagne (SAB) et l’Aide suisse à la montagne récompensent des projets et des entreprises économiquement performants issus des régions de montagne qui contribuent de manière avérée et exemplaire à la création de valeur, d’emplois ou à la diversité économique.
Au total, 30 projets provenant de toutes les régions de Suisse ont participé au Prix Montagne de cette année. Parmi ces projets, le jury présidé par Dario Cologna a sélectionné six favoris dont la manufacture laitière d’Einsiedeln. C’est elle qui a remporté le Prix Montagne doté de 40 000 francs. De plus, la Chamanna Cluozza a reçu le Prix Montagne du public, doté de 20 000 francs, décerné depuis 2017 par la Mobilière Suisse Société Coopérative. Cette année, environ 9’200 personnes ont participé au vote en ligne pour le prix du public. De plus amples informations sur les projets nominés et le Prix Montagne 2025 sur: prixmontagne.ch
Au Forum de la politique agricole suisse 2025, Christophe Perrot a dressé un état des lieux des filières bovine et laitière françaises: départs d’éleveurs, pertes de cheptel et investissements.
