Neuchâtel. Le gouvernement ne veut pas interdire la fumure sur les estivages
Le Conseil d’État neuchâtelois juge «excessif» de procéder à une interdiction générale de fumure sur les estivages. Il estime que la productivité de ces surfaces permet de diminuer la charge en bétail en plaine et de conserver la capacité de production des grandes cultures, notamment céréalières.
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ATS
Aujourd’hui à 16:30
Le Conseil d’État a expliqué, dans son rapport à une motion du groupe PopVertsSol sur «la biodiversité des estivages menacée», qu’il «est également primordial d’éviter l’abandon des estivages, ceci pour maintenir la qualité du paysage en altitude et prévenir l’embroussaillement», peut-on lire dans un extrait publié mardi 6 mai. Le gouvernement a ajouté qu’actuellement, 24% de la surface des estivages sont strictement protégés, 55% sont sans apport de fumure externe et seuls 21% font l’objet d’une autorisation d’épandage, «ce qui est particulièrement modeste en comparaison intercantonale».
Ces autorisations sont délivrées à la suite d’une expertise de terrain, permettant exclusivement la fumure sur les surfaces naturellement les plus productives et les moins riches du point de vue de la biodiversité. Dans sa motion déposée en novembre 2020, le groupe POPVertsSol avait fait remarquer que les alpages et les estivages font partie des derniers espaces plus ou moins naturels où la flore et la faune (insectes y compris) sont encore préservées. Il déplorait que les exploitants puissent, outre les engrais produits sur l’alpage, demander au service de l’agriculture l’autorisation d’épandre des engrais minéraux de synthèse non azotés, ou du fumier provenant d’autres exploitations.