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Agroalimentaire

Alimentation. Céréales, yogourts et boissons encore moins sucrés d’ici 2028

Les céréales du matin, les yogourts et les boissons seront encore moins sucrés en 2028. Aux côtés de la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider, 21 entreprises ont reconduit, jeudi 21 août à Berne, la Déclaration de Milan.

Les sucres ajoutés devront encore baisser de 10% dans les boissons lactées.iStock

ATS

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Aujourd’hui à 15:48, mis à jour à 16:24

Temps de lecture : 3 min

De nouveaux objectifs ont été fixés dans le cadre de la Déclaration de Milan, reconduite le 21 août dans la capitale fédérale. Les sucres ajoutés dans les sérés, les céréales du matin ou les boissons lactées devront encore baisser de 10%. Tout comme pour les boissons rafraîchissantes. La barre a été fixée à 5% pour les yogourts.

Pour la ministre de la santé Elisabeth Baume-Schneider, il s’agit d’un enjeu de société publique. Il s’agit aussi d’aborder de manière préventive les habitudes alimentaires des enfants. «Cet engagement concret se mesure dans les assiettes et les verres de la population.» Presque tous les grands producteurs suisses de boissons et de denrées alimentaires et toutes les enseignes de commerce de détail ont adhéré à la Déclaration de Milan. Leur participation est essentielle pour une autorégulation efficace du secteur, selon le Département fédéral de l’intérieur (DFI). L’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) vérifiera en 2028 si les objectifs de réduction fixés jeudi ont été atteints.

Dix ans d’engagement

L’engagement à réduire le sucre dans les denrées alimentaires a été initié il y a dix ans. Il porte ses fruits, se félicite le DFI. Yogourts, sérés, boissons lactées, céréales pour petit-déjeuner et boissons rafraîchissantes contiennent aujourd’hui nettement moins de sucre qu’il y a dix ans. Les céréales contiennent 40% de sucre en moins qu’en 2015. Les taux sont de 13% pour les yogourts, de 10% pour les sérés, de 14% pour les boissons lactées et de 13% pour les boissons rafraîchissantes. Les nouveaux articles dans les commerces affichent souvent une teneur en sucre nettement inférieure à la moyenne. De plus en plus de nouveaux produits ne contiennent plus de sucres ajoutés. La Déclaration de Milan contribue ainsi à améliorer la santé publique.

La population suisse consomme environ 100 grammes de sucre par jour en moyenne, soit deux fois plus que ne le recommande l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Mais une consommation excessive peut notamment entraîner un surpoids et augmenter ainsi le risque de maladies comme le diabète de type 2. Le coût annuel de ces maladies non transmissibles s’élève à plus de 50 milliards de francs.

Recherche d’accord pour le sel

Le DFI souhaite également trouver un accord avec la branche alimentaire pour baisser les taux de sel dans les aliments transformés, en particulier dans les pizzas et les plats cuisinés. Actuellement, seul Aldi Suisse est disposé à soutenir cette démarche. L’OSAV décidera avec Aldi Suisse de la suite à donner. Il reste en contact avec les autres entreprises. Mais une régulation juridique n’est actuellement pas prioritaire, a précisé le DFI à Keystone-ATS. La consommation des Suisses (9 grammes par jour) est nettement supérieure aux 5 grammes préconisés par l’OMS. Une consommation élevée augmente le risque d’hypertension artérielle et ainsi le risque de crise cardiaque ou d’accident vasculaire cérébral. Le DFI continue de chercher une solution.