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Climat. Les risques liés à la sécheresse toujours plus importants en Suisse

Les risques liés à la hausse des températures et aux sécheresses estivales augmentent en Suisse. C’est l’une des conclusions d’un nouveau rapport de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV), publié jeudi.

Les effets positifs de l’augmentation des températures ne compenseront en aucune manière les risques.V. Gremaud

ATS

ATS

5 juin 2025 à 15:14, mis à jour à 15:14

Temps de lecture : 2 min

L’étude, qui évalue les risques climatiques et leur évolution en Suisse d’ici 2060, s’appuie sur la littérature scientifique actuelle et sur des entretiens avec des dizaines d’experts. Au total, 34 risques dus au changement climatique sont identifiés.

Les plus importants sont provoqués par la hausse des températures, la sécheresse estivale, les fortes précipitations et la modification des milieux naturels.

Hausse des températures

Les périodes de forte chaleur et les journées caniculaires présentent déjà aujourd’hui un grand risque, mais celui-ci sera bien plus élevé d’ici 2060. Cela s’explique d’une part parce que ces événements seront plus fréquents, et, d’autre part, parce que le nombre de personnes vulnérables sera plus élevé avec le vieillissement de la population.

D’ici 2060, il tombera jusqu’à 25% de pluie en moins l’été, et les périodes de sécheresse seront généralement plus longues, indique le rapport. Les répercussions seront considérables pour l’agriculture, l’économie et les écosystèmes.

À l’inverse, les fortes précipitations seront plus fréquentes et intenses. Certains facteurs, comme l’imperméabilisation des sols, augmenteront les risques liés au ruissellement.

Une vulnérabilité variable

Tous les groupes de population ne sont pas affectés dans la même mesure par les risques climatiques. Par exemple, les fortes chaleurs sont plus dangereuses pour les personnes âgées, les malades chroniques, les femmes enceintes et les jeunes enfants. Les personnes travaillant dans certains secteurs, tels que la construction ou le tourisme hivernal, sont également plus vulnérables.

Bien que toutes les régions soient concernées par les risques climatiques, elles le sont dans des proportions différentes. Les régions de montagne sont exposées à des risques spécifiques, comme la baisse du tourisme hivernal, des dommages aux personnes et l’altération du paysage.

Pas de compensation

Le rapport précise que les effets positifs de l’augmentation des températures ne compenseront en aucune manière les risques. Les économies de chauffage ou des gains de rendement pour certaines cultures agricoles offrent des bénéfices souvent relativement faibles par rapport aux risques.

Toutefois, l’adaptation aux changements climatiques peut permettre de réduire les vulnérabilités et l’exposition aux dangers. Pour éviter les conséquences les plus graves et potentiellement incontrôlables, il reste primordial de ramener à zéro net les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050, conclut le rapport.

Cette analyse vise à permettre aux décideurs politiques et aux autorités fédérales, cantonales et communales de fixer des priorités et de leur donner une base pour le développement de l’adaptation aux changements climatiques. Le premier et précédent rapport remonte à 2017.