Dermatose bovine. Un foyer identifié dans le Jura, en France
Un premier cas de dermatose nodulaire contagieuse bovine a été confirmé samedi 11 octobre dans le Jura, jusque-là épargné par la maladie. En réponse, une nouvelle zone réglementée a été mise en place, a annoncé dimanche le ministère français de l’Agriculture.
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ATS
Aujourd’hui à 09:42
La détection de ce foyer dans un élevage de 93 bovins, «en dehors de la zone réglementée définie jusqu’alors, conduit à délimiter une nouvelle zone réglementée où une campagne de vaccination obligatoire et prise en charge par l’État, sera mise en œuvre», a expliqué le ministère dans un communiqué.
La nouvelle zone réglementée est définie dans un rayon de 50 km autour de ce foyer situé sur la commune d’Écleux (nord-ouest du Jura), «couvrant une partie des départements du Jura, du Doubs, de Côte-d’Or, de la Haute-Saône et de la Saône-et-Loire», a indiqué le ministère
Biosécurité
«Ce foyer, situé dans une zone jusqu’alors indemne, illustre de nouveau l’importance de maintenir une vigilance accrue de l’état de santé des bovins, de mettre en œuvre des mesures de biosécurité et de veiller au respect des règles relatives aux mouvements d’animaux, dans un contexte où la situation sanitaire (… ) est encore évolutive», selon le communiqué.
«La flambée épizootique dans les deux premières zones réglementées a pu être enrayée grâce à la stratégie adoptée et déployée. Il convient absolument qu’elle soit poursuivie et que tous les acteurs continuent d’être pleinement investis pour l’éradiquer complètement», ajoute le ministère.
Après son apparition pour la première fois en Europe de l’Ouest en juin, en Sardaigne, puis sa diffusion dans le nord des Alpes, un foyer de cette maladie non transmissible aux humains a été détecté dans le Rhône mi-septembre puis un autre en Espagne début octobre, entraînant la création d’une nouvelle zone de surveillance dans le sud-ouest de la France.
Outre la vaccination et la limitation des déplacements, plus de 1700 animaux ont été abattus en France, en vertu d’une stratégie d’abattage total des foyers contaminés très contestée par les syndicats agricoles Coordination rurale et Confédération paysanne. Les éleveurs attendent aussi de l’État des réponses sur l’indemnisation des pertes de production et non seulement des bêtes abattues. La FNSEA demande pour sa part une défiscalisation de ces indemnisations.
L’OSAV suit la situation
Depuis fin juin 2025, l’OSAV a ordonné des mesures pour lutter contre l’épizootie, empêcher sa propagation et protéger les animaux en Suisse. Des zones de surveillance avec vaccination obligatoire ont ainsi été mises en place dans le canton de Genève et la région limitrophe de Terre Sainte, dans le canton de Vaud, et une partie du canton du Valais.
Dans ces zones, tous les bovins, buffles et bisons ont déjà été vaccinés. La vaccination a été organisée par les services vétérinaires cantonaux et demeure interdite en dehors des zones de surveillance. Les détenteurs d’animaux doivent annoncer immédiatement tout cas suspect à leur vétérinaire. La maladie n’est pas dangereuse pour l’être humain. L’OSAV suit de très près l’évolution de la situation en France. En Suisse, aucun cas confirmé n’a été enregistré à ce jour.