Protéines animales. Levée partielle de l’interdiction dès 2026
Dès le 1er janvier 2026, certaines protéines animales transformées pourront être réintroduites dans l’alimentation des porcs et des volailles en Suisse. Les ruminants restent exclus de cette mesure.
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Aujourd’hui à 14:37
Le Conseil fédéral a adopté le 26 novembre 2025 une révision de l’ordonnance sur les sous-produits animaux (OSPA) ainsi qu’une nouvelle ordonnance sur leur valorisation (OUSPA). Ces textes prévoient, à partir du 1er janvier 2026, la réintroduction sous conditions strictes de certaines protéines animales transformées (PAT) dans l’alimentation des porcs et des volailles.
Les protéines issues de volailles pourront être utilisées pour les porcs, et inversement. En revanche, l’interdiction d’en incorporer dans les rations des ruminants, en place depuis 2001 dans le cadre de la lutte contre l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB), ou maladie de la vache folle, demeure inchangée.
Sous-produits
L’autorisation est également étendue aux protéines d’insectes, qui pourront désormais être utilisées pour les porcs et les volailles, en plus des poissons d’élevage. De plus, la gélatine et le collagène provenant de ruminants pourront être intégrés dans l’alimentation des non-ruminants.
Les sous-produits à haut risque, comme les cadavres ou les matériels à risque spécifié, restent interdits dans l’alimentation animale. Les sous-produits de catégorie 2, à risque modéré, pourront continuer à être utilisés comme engrais à des conditions renforcées. Les sous-produits de catégorie 3, issus d’animaux sains mais non utilisés pour la consommation humaine, continueront d’être valorisés principalement dans l’alimentation des animaux de compagnie.
Directives sectorielles
Les usines devront mettre en place des chaînes de production séparées par espèce pour éviter tout mélange. Les établissements concernés devront être agréés par les autorités compétentes et assurer une traçabilité complète. Des directives sectorielles accompagneront l’application de la nouvelle réglementation. Des contrôles seront effectués par les services vétérinaires et par Agroscope.
La révision vise à garantir un haut niveau de sécurité sanitaire tout en maintenant l’équivalence avec la réglementation européenne, révisée en 2021 sur la base des dernières données scientifiques de l’EFSA. Le texte tient compte des spécificités de l’agriculture suisse, notamment des exploitations mixtes combinant plusieurs espèces animales, afin de ne pas les exclure du dispositif de valorisation des sous-produits animaux.





