Bio Suisse. L’agriculture biologique doit rester sans OGM
Bio Suisse a examiné le projet de loi qui régit le nouveau génie génétique. Du point de vue de l’association, ce projet «compromet la réussite du maintien d’une agriculture sans OGM».
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Comm
2 juillet 2025 à 15:44
Bio Suisse refuse la proposition de loi présentée par le Conseil fédéral pour encadrer les nouvelles techniques de génie génétique en sélection végétale. Selon l’association, qui a publié un communiqué mercredi 2 juillet, cette réglementation met en péril la possibilité de maintenir une agriculture sans OGM en Suisse.
Pour Bio Suisse, qui représente 7’300 exploitations Bourgeon, la liberté de choix des producteurs et des consommateurs doit être préservée. La faîtière insiste sur la nécessité d’une mise en œuvre progressive du cadre légal, avec des tests exhaustifs et une évaluation claire des coûts et bénéfices.
L’organisation estime que les avantages promis par les nouvelles technologies sont surestimés, alors que les coûts et les risques sont sous-évalués. Elle pointe des incertitudes dans plusieurs domaines: coexistence entre cultures OGM et non OGM, responsabilité en cas de contamination, traçabilité, financement de la sélection végétale, ainsi que la question des brevets.
Dix années de recherche dans différents pays n’auraient à ce jour produit aucun exemple de plantes issues du nouveau génie génétique qui démontrent un bénéfice concret pour l’agriculture ou l’environnement. Bio Suisse affirme que toute innovation doit d’abord apporter une amélioration agronomique, écologique et économique. Or, selon elle, la complexité et le coût des nouvelles méthodes de sélection végétale limitent fortement les chances de rentabilité des variétés adaptées aux conditions locales.
La diversité génétique des cultures demeure, aux yeux de l’association, un élément clé de la sécurité alimentaire à long terme.