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Cultures

Sylviculture. Des associations forestières s’opposent aux coupes prévues dans le budget 2027

Plusieurs associations du secteur de la forêt et de la sylviculture s’opposent aux mesures d’économie proposées dans le «Programme d’allègement budgétaire 2027» de la Confédération.

Les associations estiment que l’entretien et la gestion des forêts ainsi que la formation du personnel spécialisé exigent que des moyens financiers suffisants demeurent à disposition.iStock

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Aujourd’hui à 13:23

Temps de lecture : 2 min

Dans le cadre de la consultation sur le «Programme d’allègement budgétaire 2027», cinq associations du secteur forestier suisse s’élèvent, mercredi 30 avril dans un communiqué, contre les mesures envisagées par le Conseil fédéral. Ces mesures prévoient notamment la suppression de financements destinés à la formation de base et continue, au soutien de projets pilotes favorisant l’écoulement du bois, ainsi qu’aux exploitations employant des civilistes.

Les associations — dont ForêtSuisse, la Société forestière suisse, Entrepreneurs forestiers Suisse, fowala et l’Association suisse du personnel forestier — estiment que ces coupes affaiblissent la sécurité du personnel et compromettent la gestion durable des forêts, en particulier dans les régions de montagne.

Elles rappellent que la formation de personnes sans qualification forestière, souvent actives temporairement en forêt, est indispensable pour garantir des conditions de travail sûres dans un secteur à haut risque. «Biffer là les subventions est donc inefficace, relève du court terme et ne fait aucun sens sur le plan économique global. »

Prestations fragilisées

Sur le plan politique, les associations critiquent l’absence de concertation avec les cantons et les milieux concernés. Elles déplorent que des modifications législatives soient proposées «pour des raisons purement financières», sans évaluation d’impact ni fondement technique solide.

Elles soulignent aussi que les forêts — qui couvrent un tiers du territoire suisse — remplissent des fonctions sociales et environnementales essentielles: protection contre les dangers naturels, purification de l’eau potable et de l’air et accueil du public. Ces prestations, depuis longtemps non couvertes par les recettes de la vente de bois, se trouvent aujourd’hui fragilisées par la politique budgétaire de la Confédération.

Le paquet de mesures d’allègement proposé contredit, selon le communiqué, l’analyse livrée par le Rapport sur les forêts 2025 et accable encore davantage les propriétaires de forêts. «Il n’est pas acceptable que la Confédération identifie les problèmes à l’échelon technique, mais qu’elle se dégage de ses responsabilités à l’échelon financier», concluent-elles.