PFAS. Soutenir les agriculteurs

Qualifiées de polluants éternels, les substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS) ont occupé le Conseil national mardi 9 septembre. Au total, huit motions étaient au menu d’une session extraordinaire dédiée à ces composés chimiques présents dans une large gamme de produits de consommation et industriels, et représentant un risque pour la santé humaine et l’environnement. L’intervention déposée par Mike Egger (UDC/SG) concernait spécifiquement le monde agricole. Évoquant l’impact des PFAS sur des exploitations de son canton (interdictions de commercialisation, investissements dans des mesures de réduction de la pollution, baisse de la valeur des terres), l’élu sollicite la mise en place d’un programme national de soutien. «Aujourd’hui, de nombreuses familles d’agriculteurs sont confrontées à la question existentielle de savoir si elles doivent continuer à cultiver leurs champs et à faire paître leurs animaux. Il ne s’agit pas seulement d’une question économique, mais aussi d’une question politique», a-t-il déclaré lors du débat. Et de rappeler que l’utilisation de boues d’épuration, soupçonnées d’être à l’origine des teneurs trop élevées en PFAS relevées dans du lait et de la viande de bovins, a été encouragée par les autorités pendant des années. Mike Egger mentionne, pour prêter main-forte aux agriculteurs, «une aide financière d’urgence, des conseils et des contributions aux investissements, mais aussi des règles d’indemnisation pour compenser la perte de valeur des sols, des sources et des cultures». Cette motion, jugée importante par l’Union suisse des paysans (USP), a convaincu la majorité du National (137 voix contre 53).