Formation. Légère baisse du nombre d’apprentis agricoles, mais progression continue des femmes
Le nombre d’apprentis dans les professions agricoles reste élevé en Suisse, avec une féminisation croissante et une part importante de formations suivies en deuxième cursus.
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Comm
24 novembre 2025 à 17:07
Pour l’année scolaire 2025-2026, 3581 jeunes suivent une formation en vue d’obtenir un CFC dans une profession agricole. Ce chiffre marque une légère diminution par rapport à l’année précédente (3616), tout en se maintenant à un niveau élevé. La formation d’agriculteur∙trice reste prédominante, représentant 91% des inscriptions, suivie par la viticulture (5,3%), la culture maraîchère (2,4%), puis l’arboriculture et l’aviculture (1,9%).
Plus d’un tiers des apprentis effectuent cette formation comme deuxième apprentissage, après l’obtention d’un autre CFC. Selon l’OdA AgriAliForm, il est essentiel que cette deuxième formation puisse continuer à être achevée en deux ans, même après la révision prévue de la formation initiale dès 2026/27.
Plus de femmes
La proportion de femmes progresse dans toutes les branches. Elle atteint 25% chez les agriculteurs, contre 23% l’année précédente. La culture maraîchère affiche la plus forte proportion féminine (40%), suivie par la viticulture (30%).
Neuf pour cent des apprentis choisissent une orientation biologique, avec une prédominance marquée en culture maraîchère, où 52% suivent cette spécialisation. Les apprentis dans ce secteur bénéficient également de bonnes perspectives professionnelles, même sans origine agricole familiale.
Formation AFP
À côté des formations CFC, 191 jeunes suivent une formation AFP d’agropraticien∙ne, qui se déroule sur deux ans. Cette voie, destinée à des personnes rencontrant des difficultés scolaires, permet tout de même l’obtention d’un diplôme reconnu et un éventuel passage en formation CFC dès la deuxième année. Sur les trois dernières années, le nombre d’inscriptions à cette filière a progressé de 27%.
Le domaine agricole mise sur des formations intégrant des compétences techniques modernes. L’automatisation, la numérisation, ainsi que les enjeux liés au climat et à l’environnement y occupent une place croissante. Les formations continues, allant du brevet à la maîtrise, permettent d’accéder à des fonctions dirigeantes ou à des études supérieures, notamment à la haute école spécialisée ou à l’EPF de Zurich.





