Ravageurs. Un foyer de scarabées japonais découvert dans le canton de Lucerne
Une population de scarabées japonais a été découverte à proximité de l’aire de repos autoroutière de Neuenkirch (LU). Les autorités lucernoises prennent désormais des mesures pour empêcher une prolifération du ravageur.
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ATS
27 août 2025 à 16:32
Une zone d’exclusion pour le transport des déchets végétaux a été délimitée. Elle comprend 15 communes dont la ville de Lucerne. Le foyer d’infestation par le scarabée japonais touche aux territoires des communes lucernoises de Neuenkirch, Sempach, Rainet Rothenburg, indique mercredi 27 août la Chancellerie d’État du canton.
La capture massive des coléoptères concernés, une interdiction d’arrosage et des restrictions dans le transport de déchets végétaux font partie des mesures prises par les autorités pour venir à bout du nuisible. La récolte des déchets végétaux privés reste toutefois garantie.
De premiers exemplaires de scarabées japonais avaient été trouvés l’an dernier à Neuenkirch. La surveillance intensifiée du coléoptère, qui s’en est suivie, a permis de trouver, il y a deux semaines, 13 spécimens sur sept sites d’infestation différents.
Ces découvertes ont confirmé la présence d’une population de scarabées japonais, selon les autorités cantonales.
Foyers d’infestation dans six cantons
Actuellement, six cantons sont touchés par des foyers d’infestation: le Valais, Zurich, les deux Bâles, Schwyz et désormais Lucerne. Au Tessin et dans une région du Valais, il n’est désormais plus réaliste d’exterminer le scarabée japonais, mais les zones infestées concernées ont été circonscrites. En outre, le coléoptère a été détecté pour la première fois cet été dans les cantons de Vaud, de Genève et des Grisons.
Le scarabée japonais (Popillia japonica) est un insecte vorace pouvant provoquer des dégâts considérables. Les individus adultes mangent les feuilles, les fruits et les fleurs de plus de 400 végétaux.
Au stade larvaire, cet insecte se nourrit principalement des racines d’herbe, mettant en péril les surfaces vertes de tous types. Il représente donc une menace pour l’agriculture, l’horticulture productrice et l’environnement. Début juillet, l’Office fédéral de l’agriculture a publié un plan d’urgence afin d’intensifier les efforts de lutte contre cet organisme de quarantaine.