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Suisse

Protection face au loup. Un couple teste l’utilisation de patous dans son troupeau de bovins

Basés à La Forclaz (VD), Carmen et Jean-Pierre Vittoni essaient de faire cohabiter des chiens de la race Montagne des Pyrénées avec des vaches allaitantes. L’expérience est pour l’heure couronnée de succès.

La jeune chienne Praline est actuellement avec le troupeau au Sépey.L. Pillonel

Ludovic Pillonel

Ludovic Pillonel

24 mai 2024 à 13:16, mis à jour à 13:29

Temps de lecture : 3 min

En vingt-cinq ans, Jean-Pierre Vittoni a formé une septantaine de chiens de protection des troupeaux. Fort de son solide bagage, il s’est lancé un nouveau défi, avec son épouse Carmen: intégrer quelques-uns de leurs protégés à un troupeau de bovins. «J’ai déjà tenté l’expérience il y a quinze ans avec mes vaches, mes moutons et mes chèvres dans le même parc mais je me suis ensuite concentré sur l’élevage de mes chiens et de mes ovins», explique l’agriculteur de La Forclaz (VD). À ce moment-là, il détenait deux vaches et seul un loup solitaire était occasionnellement de passage dans la région. «Aujourd’hui, les meutes viennent de tous les côtés. Des moutons ont été tués l’année dernière à Cergnat et il y a eu plusieurs suspicions de tentatives d’attaques.» Pour ce qui est des bovins, six Galloway, deux Grises rhétiques, une Simmental, une Angus et des veaux composent désormais le troupeau des Vittoni.

Introduction réussie

L’introduction des chiots a commencé à l’âge de 3 mois. Elle s’est globalement bien passée. Si certaines vaches ont d’abord repoussé les nouveaux venus, d’autres les ont assez rapidement acceptés. «Une Galloway dont je redoutais la réaction a pris notre chienne Praline sous son aile. Les interactions sont jolies à voir», relève Jean-Pierre Vittoni en montrant une vidéo des deux Grises rhétiques léchant l’un des jeunes canidés. Ces derniers sont devenus les camarades de jeu des veaux, ce qui a contribué à renforcer la tolérance des vaches mères. «Les chiens savent quand ils peuvent jouer et quand ils doivent se dérober», relève Carmen Vittoni.

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