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Politique agricole

Union maraîchère suisse. L’UMS réfléchit à la prochaine politique agricole

Lors de l’assemblée de l’UMS, Werner Salzmann, président, a plaidé pour la mise en place d’une politique agricole impliquant l’ensemble des acteurs de la chaîne alimentaire et non centrée uniquement sur la production.

Plus de 200 personnes étaient présentes à l’assemblée générale de l’UMS, qui s’est déroulée samedi dernier à l’hôtel Fairmont de Genève.A.-X. Wurst

Alain-Xavier Wurst

Alain-Xavier Wurst

2 mai 2024 à 00:00

Temps de lecture : 3 min

Cela faisait 30 ans que Genève n’avait pas accueilli une assemblée générale de l’Union maraîchère Suisse (UMS). Cette longue absence prit fin samedi 27 avril, à l’initiative de Jérémy Blondin, président de l’Association des maraîchers du Genevois et membre du comité de direction de l’UMS. Plus de 200 personnes, comprenant une (très) forte délégation alémanique, avaient ainsi fait le déplacement jusqu’au bout du lac pour la 92e assemblée générale de l’UMS. «L’objectif numéro un, c’est vraiment notre unité. Il est en effet difficile d’avoir une politique commune qui convienne à tout le monde, sachant que nous avons des conditions cadres différentes selon les cantons», a reconnu Jérémy Blondin, en marge de l’assemblée générale.

Un avis partagé par Werner Salzmann, président reconduit à la tête de l’UMS, qui a présenté lors de son discours trois grands axes de réflexion concernant la prochaine politique agricole 2030+. Premier objectif, la simplification des réglementations pour les producteurs, tout en donnant davantage de responsabilités aux différentes branches. Second point, la durabilité de la production agricole et maraîchère. «C’est une demande de la société comme de la Confédération, et nous devons la promouvoir», a indiqué Werner Salzmann, également député au Conseil des États (UDC/BE). «Mais la durabilité écologique n’a de sens que si elle prend en compte la durabilité sociale et surtout économique. Pour le moment, quand on parle de transition énergétique dans les exploitations ou de réduction de produits phytosanitaires, toutes les conséquences économiques retombent sur les épaules des producteurs», a-t-il insisté. «À la fin, il faut pouvoir payer les salaires.»

Enfin, le troisième axe de réflexion concerne la chaîne de création de valeur, qui, selon la position de l’UMS, doit être pensée dans son ensemble. «À quoi cela sert de produire des matières premières de qualité, si elles n’intéressent personne?», s’est demandé Werner Salzmann, soulignant ainsi la nécessité de prendre en compte les circuits de distribution et les consommateurs pour soutenir la production maraîchère et agricole indigène. «À l’avenir, il ne doit plus y avoir uniquement de politique agricole. Nous avons besoin d’une politique à la fois agricole et alimentaire», a-t-il déclaré.

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