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Biodiversité

Vaud. Quinze millions passent à la trappe

Le Grand Conseil vaudois a refusé mardi à une voix près d’entrer en matière sur un projet de décret accordant 15 millions à l’infrastructure écologique du canton. Le plénum a ainsi rejeté l’une des mesures emblématiques du Plan climat 2024.

Bâtiment du parlement vaudois.DR

ATS

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Aujourd’hui à 08:35

Temps de lecture : 2 min

Le crédit devait servir à financer trois mesures pour concrétiser l’infrastructure écologique: la revitalisation des biotopes d’importance régionale, des conseils au secteur agricole, ainsi que la construction d’un passage critique pour la grande faune sur la route de Berne.

La droite de l’hémicycle n’a pas voulu en entendre parler. Malgré l’invitation du conseiller d’État Vassilis Venizelos, en charge de l’environnement à «au moins ouvrir la discussion», l’entrée en matière a été refusée par 68 voix contre 67. Un fait plutôt rare dans les allées du Parlement vaudois.

Ce qui a déplu à la droite, c’est que «le projet mêle trois sujets, de trois départements, les biotopes, la vulgarisation agricole et les corridors pour la faune», a déclaré l’UDC Fabrice Tanner. «Le montant de 9,8 millions pour le passage à faune Ste-Catherine au Chalet-à-Gobet paraît en outre excessif pour un tel ouvrage», a-t-il souligné.

Quant aux conseils, les paysans ont davantage besoin d’aide à la production, ont pointé plusieurs députés du monde agricole.

Mesures pourtant déjà financées

La gauche a tenté en vain de plaider pour des projets qui visent à enrayer la perte de biodiversité, tant pour des marais dégradés que pour des espèces menacées. «Indispensable», le couloir à faune prévu à Ste-Catherine avait pour objectif de rétablir la connectivité écologique de la forêt du Jorat coupée en deux, ainsi que d’éviter des accidents sur la route cantonale.

L’enveloppe aurait par ailleurs permis de subventionner le conseil aux exploitants agricoles qui auraient souhaité, sur une base volontaire, améliorer la qualité de leurs surfaces plutôt que leur quantité.

«Ces mesures étaient par ailleurs déjà financées par le Plan climat», a souligné Nathalie Vez (Vert-e-s). Elles auraient de plus reçu un soutien fédéral à hauteur d’un million de francs. Vassilis Venizelos a averti, en vain, les députés sur les conséquences néfastes d’un refus de subventions fédérales pour le canton.