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Régulation du loup. L’Union suisse des paysans dénonce des lacunes persistantes

Malgré une révision de la législation sur la chasse, l’Union suisse des paysans (USP) estime que les dispositifs de régulation du loup restent insuffisants. Elle demande des assouplissements pour protéger les élevages.

Selon les données du monitoring KORA, plus de 300 loups vivent actuellement en Suisse, avec un taux de croissance supérieur à 50% ces dernières années.iStock

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Aujourd’hui à 16:24, mis à jour à 16:25

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Le Club Agricole de l’Assemblée fédérale a tiré un premier bilan de la mise en œuvre de la nouvelle législation sur la chasse. Au centre des discussions: la croissance rapide de la population de loups et ses conséquences sur l’élevage.

Selon les données du monitoring KORA, plus de 300 loups vivent actuellement en Suisse, avec un taux de croissance supérieur à 50% ces dernières années. En Europe, leur nombre dépasse les 55 000 individus.

L’Union suisse des paysans (USP) souligne, dans un communiqué publié mercredi 17 septembre, que les régions touchées par les attaques sur les animaux de rente sont en constante augmentation. Elle rappelle qu’«une surveillance jour et nuit n’est simplement pas tenable» et évoque la souffrance des bêtes attaquées.

Procédures trop longues

La législation révisée permet désormais aux cantons de déposer des demandes de régulation, notamment entre le 1er septembre et le 31 janvier, période durant laquelle des mesures proactives sont autorisées. Toutefois, l’USP dénonce des procédures d’autorisation encore trop longues et des conditions d’abattage trop strictes. «Les loups causant des dommages doivent pouvoir être rapidement éliminés et leur population régulée», indique le communiqué.

L’organisation critique également l’interdiction du tir de loups dans les districts francs, qui couvrent 150 000 hectares majoritairement situés en zone d’estivage, alors que d’autres espèces non protégées peuvent y être abattues. Elle soutient deux motions parlementaires visant à lever cette interdiction (25.3715 et 25.3549).

Enfin, l’USP réclame une clarification et une simplification des mesures de protection des troupeaux. Sans cela, l’estivage des animaux de rente serait compromis dans plusieurs régions.

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