Viande. Plus de 20% du produit net total de Bell sans viande
La phase d’engouement pour les produits végétariens est certes passée, mais Bell s’attend à une nouvelle croissance à moyen terme. Le groupe bâlois, qui possède des marques comme Hubers/Sütag, Eisberg, Hügli et Hilcona, veut mener une stratégie de niche dans le domaine végétarien.
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ATS
Aujourd’hui à 16:22, mis à jour à 17:15
Le boucher-charcutier industriel Bell veut poursuivre sa stratégie de croissance. Outre l’activité principale, le directeur général Marco Tschanz voit des opportunités dans le secteur des plats préparés et des produits végétariens, a-t-il indiqué jeudi à Oensingen, dans le canton de Soleure, lors de la journée des investisseurs. La phase d’engouement pour les produits végétariens est certes passée, mais il s’attend à une nouvelle croissance à moyen terme, relève l’ATS, dans un communiqué, le 22 mai 2025.
Le groupe bâlois, qui possède des marques comme Hubers/Sütag, Eisberg, Hügli et Hilcona, veut mener une stratégie de niche dans le domaine végétarien. Les produits à base de tofu sont pour Bell «un pilier important» de cette stratégie. La filiale de Coop réalise un produit net de plus d’un milliard de francs avec les produits sans viande. Cela représente 22% du produit net total de Bell, qui atteint 4,7 milliards.
Une «phase de consolidation» est en cours sur le marché, a déclaré M. Tschanz. Plusieurs concurrents sont en partie «sous-investis» et luttent contre un retard d’investissement. Bell met en service cette année un site de production à Oensingen, après des investissements d’environ 680 millions de francs. Il s’agit notamment d’un entrepôt frigorifique automatisé, d’un nouvel abattoir de bovins, d’un centre logistique et d’un centre de découpe de charcuterie. Bell espère ainsi augmenter sa capacité et son efficacité.
Temps incertains en Hongrie
D’importants investissements sont également prévus sur le site de Bâle d’ici 2032. Récemment, Bell a annoncé la vente des entreprises d’Europe de l’Est de sa division Eisberg, en raison de possibilités de croissance limitées, selon M. Tschanz. De plus, la Hongrie a connu des temps incertains sous le Premier ministre Viktor Orbán. Les entreprises alimentaires internationales ont été soudainement taxées de manière imprévue. De tels événements rendent le calcul des investissements difficile.
En contrepartie, M. Tschanz n’a pas exclu des acquisitions. Le groupe Orior serait dans le viseur. L’entreprise, également spécialisée dans les aliments prêts à consommer, la transformation de la viande et les jus bio, comprend des marques comme Rapelli, Biotta et Albert Spiess. «Il y a un ou deux secteurs sur lesquels nous gardons un œil. Nous y réfléchissons», a répondu M. Tschanz à la question d’un analyste.
Dans ses perspectives stratégiques, Bell a confirmé vouloir poursuivre la croissance organique et augmenter continuellement l’Ebitda, sans fournir de chiffres concrets. Le niveau des investissements devrait se situer à moyen terme à environ 250 millions de francs par an (2024: 299 millions). Bell veut financer des projets plus importants par sa propre trésorerie. En ce qui concerne les dividendes, la direction souhaite «une évolution stable». Un taux de distribution d’environ 30% est prévu.