Le Grand Conseil bernois a adopté jeudi 11 septembre par 77 voix contre 66 le contre-projet à l’initiative pour la régulation des grands prédateurs dans le canton. Le texte limite les dispositions légales aux ours et aux loups.
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Les députés bernois ont donné leur feu vert au contre-projet à l’initiative pour la régulation des grands prédateurs sur le territoire cantonal. Les élus ont suivi la proposition de la commission des finances en remplaçant les termes de «grands prédateurs» par «ours et loups». Le lynx et le chacal doré ne sont donc pas visés par le projet de loi. Le comité d’initiative mais aussi les organisations de protection de l’environnement et des animaux ont approuvé cette nouvelle formulation. La menace d’un référendum semble écartée.
De leur côté, les initiants ont laissé entendre avant l’examen du Grand Conseil qu’ils retireraient leur initiative en cas d’adoption du contre-projet. Les modifications législatives resteront en vigueur jusqu’en 2038, date à laquelle le Canton examinera s’il faut maintenir ou non ces dispositions.
Le projet de loi stipule que la promotion de la population des ours et des loups est interdite. Selon les calculs du député des Vert-e-s Thomas Gerber, il y aurait environ un millier d’attaques de loups en Suisse. Mais environ 59 000 moutons meurent chaque année dans les Alpes parce qu’ils sont malades ou qu’ils chutent d’une falaise, a ajouté l’élu écologiste. Le gouvernement recommandait le rejet tant du contre-projet que de l’initiative, soulignant que les dispositions proposées concernent un domaine dans lequel le Canton doit s’aligner sur les directives fédérales et n’a quasiment aucune compétence.
Pour l’UDC, il s’agit pour le Canton d’utiliser toute sa marge de manœuvre pour agir. L’initiative visant à réguler la population des grands prédateurs a été déposée en 2023 munie de 19 396 signatures valables alors que 15 000 étaient nécessaires. Elle a été lancée par l’association pour la protection de la faune sauvage et des animaux de rente contre les grands prédateurs.
Le Canton de Neuchâtel a reçu l’autorisation fédérale pour tirer quatre jeunes loups de la meute de la vallée de la Brévine. Cette mesure fait suite aux importants dommages causés aux animaux d’élevage ces dernières semaines sur ce territoire.
