La Fédération fribourgeoise d’apiculture et Agri Fribourg collaborent activement afin de préserver les ressources agricoles et apicoles, dans l’intérêt de la société et de l’environnement.
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Comm.
Aujourd’hui à 10:53, mis à jour à 13:52
Dans un contexte de bouleversements climatiques, d’arrivée d’espèces invasives et d’évolution des pratiques agricoles, il est plus que jamais essentiel de valoriser la collaboration entre les agriculteurs et les apiculteurs. La conférence de presse organisée le lundi 29 septembre par la Fédération fribourgeoise d’apiculture et Agri Fribourg a permis de mettre en lumière cette synergie indispensable, en faveur de la biodiversité et de la production locale. Les vergers fribourgeois doivent une grande partie de leur abondance aux abeilles domestiques, sauvages et à une nuée d’autres pollinisateurs. Leur rôle dans la fécondation des fleurs est indispensable: sans eux, pas de fruits. Ils participent ainsi directement à une alimentation de proximité, saine et durable, rappelle un communiqué commun, le 30 septembre 2025. À cette occasion, l’Union fruitière fribourgeoise et Terroir Fribourg ont également pris la parole pour rappeler combien ces interactions naturelles conditionnent la qualité des récoltes et l’équilibre de l’écosystème rural.
La santé des colonies d’abeilles reste la préoccupation majeure des apiculteurs. Statistiques à l’appui, la Fédération fribourgeoise d’apiculture a présenté un état des lieux de la saison en cours: si certaines régions ont bénéficié de conditions favorables, d’autres ont subi les effets d’un printemps capricieux et des attaques d’insectes invasifs, comme le frelon asiatique principalement. L’objectif commun demeure: produire des fruits et du miel de qualité sans compromettre la biodiversité. Cela passe par une agriculture raisonnée et le respect des bonnes pratiques.
La Fédération fribourgeoise d’apiculture et Agri Fribourg collaborent activement afin de préserver les ressources agricoles et apicoles, dans l’intérêt de la société et de l’environnement. Une apiculture raisonnée et responsable est aussi importante pour l’agriculture, qui pérennise des bonnes pratiques agricoles favorables à l’apiculture. Un regard attentif doit être porté sur les dangers qui menacent et pèsent sur le travail des agriculteurs et des apiculteurs, afin de garantir de belles récoltes, à l’avenir aussi.
Avec le réchauffement climatique, de nouveaux ennemis apparaissent. Le frelon asiatique, la mouche suzukii ou encore le scarabée japonais remontent vers le nord de l’Europe et menacent directement les cultures et les pollinisateurs, surtout les abeilles en fin de saison, quand les autres insectes démarrent leur hibernation.
Le frelon asiatique, en particulier, représente un danger croissant pour l’apiculture et la production fruitière. Détecté dans plusieurs régions de Suisse, il s’installe également dans le canton de Fribourg. Il est crucial de signaler les nids primaires au printemps (sous les toitures, abris de jardin… ) et les nids secondaires à l’automne (souvent en hauteur dans les arbres). Les agriculteurs, présents en permanence sur le terrain, sont des observateurs clés.
Le miel local, véritable concentré de nature, est reconnu pour ses vertus et sa qualité. Depuis 2023, deux labels s’associent pour garantir cette excellence: le label Fribourg-regio. garantie de Terroir Fribourg et le label d’Or d’Apisuisse, attribué aux apiculteurs respectant des normes strictes de qualité, d’hygiène et de respect des abeilles.
Ce partenariat assure aux consommateurs une traçabilité claire, une production respectueuse de l’environnement et un soutien à l’économie locale. Un pot de miel régional, certifié, se distingue très largement du miel importé, dont le prix peut être dix fois inférieur, mais dont la qualité reste souvent très incertaine, sans parler des falsifications relativement courantes.
Les prix, les marges et les coûts le long des filières agroalimentaires seront plus transparents. Après le National, le Conseil des États a accepté jeudi, par 21 voix contre 18, une initiative parlementaire en ce sens. Le dossier part en commission pour l’élaboration d’un projet.
