Durabilité. Se soumettre à une analyse de durabilité pour éviter un débat stérile

Steeve Daenzer voulait s’assurer que sa petite entreprise s’inscrit réellement dans une certaine durabilité.

Le rural que l’agriculteur projette de transformer.M. Romanens

28 mars 2024 à 00:00, mis à jour à 07:36

Temps de lecture : 6 min

Sur les hauts des Moulins (VD), la ferme de la Rosette rayonne sous le soleil printanier. Steeve et Caroline Daenzer y élèvent de façon extensive une bonne quinzaine de vaches allaitantes Salers, dont les jeunes sont écoulés entre 18 et 30 mois. Un petit troupeau de moutons complète le tableau ainsi que, c’est récent, un hectare de blé panifiable. Environ 80 à 90% de la production de l’exploitation – qui intègre le Parc naturel régional Gruyère Pays-d’Enhaut – sont écoulés en vente directe, ce qui offre aux exploitants des conditions exceptionnelles. Tous leurs produits sont, en outre, estampillés du Bourgeon bio et du label du parc.

Toujours en émulation – il teste par exemple aujourd’hui la litière compostée – le couple est préoccupé par son impact sur le climat. «On prétend qu’on est bio ou presque bio, qu’on agit pour la planète. Mais scientifiquement, est-ce défendable? Comment se comparer? Il faut une base pour éviter les dialogues stériles», partage l’agriculteur, également locataire d’un alpage. «Prenons mon cas: en tant que paysan bio extensif, ma production est faible en regard de l’énergie que je consomme.»