Marchés. Certains produits alimentaires labellisés pâtissent de l’inflation
L’augmentation des prix semble inciter une partie des consommateurs suisses à faire davantage attention à leurs dépenses alimentaires. Les produits labellisés en font en partie les frais.
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26 avril 2024 à 10:25
Même si elle se manifeste dans une moindre mesure dans notre pays, l’inflation n’est pas sans effet sur les marques et les labels alimentaires. "Les retours que l’on a font part du développement des produits d’entrée de gamme et de difficultés pour les produits labellisés. C’est regrettable car les labels contribuent non seulement à la durabilité, au bien-être animal mais aussi à une meilleure rétribution pour les producteurs", relève Michel Darbellay, responsable du département Production, marché et écologie de l’Union suisse des paysans (USP).
Hans-Georg Kessler, le responsable grandes cultures de l’entreprise Biofarm, dresse le même constat. "On observe en Suisse aussi une nette tendance à acheter en faisant attention aux prix", observe-t-il. Si pour les denrées alimentaires de base comme le blé ou le colza, la demande n’est pas satisfaite, il y a aussi actuellement des stocks pour de nombreux produits bios. Hans-Georg Kessler ne craint toutefois pas de coup d’arrêt dans la progression du secteur, dont le chiffre d’affaires s’élevait à 4,075 milliards de francs en 2023, contre 3,873 milliards de francs en 2022. "Dans l’ensemble, on peut observer que le marché bio résiste plutôt bien à la crise et que la demande est restée stable, voire que le bio a continué à croître légèrement", commente Hanna Stolz, collaboratrice du Département des systèmes agri-alimentaires du FiBL.
AOP-IGP en recul
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