Revenus. Ajourner sa rente et travailler encore un peu pour une retraite sécure

Installés dans la cuisine de leur demeure située aux abords de Saint-Légier (VD), Anne et Jean-Luc Morier s’engagent doucement, mais sûrement, sur la voie de la retraite.

Anne et Jean-Luc Morier devant leur maison à Saint-Légier (VD).M. Romanens

Martine Romanens

2 février 2024 à 00:00, mis à jour le 5 février 2024 à 13:59

Temps de lecture : 7 min

Ils sont rares, ceux qui osent partager franchement leur situation financière. Mais les protagonistes de l’histoire contée sous ces lignes comptent parmi les exceptions. Anne et Jean-Luc Morier, 64 et 66 ans, se trouvent aujourd’hui à l’aube de leur retraite. Ouverts, ils acceptent de témoigner de leur parcours financier, lequel a fini par leur permettre de sécuriser leur retraite.

Anne et Jean-Luc croisent leurs chemins en 1977, à la Fête des vignerons, alors qu’ils sont tous deux en formation. Anne sera promue infirmière, en 1981, puis s’engagera quelques années au CHUV. Jean-Luc, de son côté, achèvera une maîtrise agricole, tout en travaillant sur l’exploitation totalement affermée de son père, au Château d’Hauteville, à Saint-Légier-La Chiésaz (VD). Deux ans plus tard, le couple se marie.

En 1987, à l’heure de la reprise, pour être en mesure de répondre aux besoins de liquidités de l’exploitation, Anne intègre son deuxième pilier. Dès le début, le domaine requiert un entretien considérable, confrontant le couple à quelques défis financiers. Pour assurer la bonne marche des cultures et de l’élevage laitier parallèle, des employés mangent chaque jour à sa table.