Construction. Une stabulation libre flambant neuve après un long chemin de croix
Guy de Charrière est un optimiste. Au lieu de diminuer sa production laitière, il a décidé de l’accroître. Quitte à investir dans une nouvelle stabulation libre. Retour sur un parcours du combattant.
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6 mars 2024 à 08:36, mis à jour à 08:55
À l’heure où les producteurs laitiers ont tendance à jeter l’éponge faute d’un revenu suffisant, la famille de Charrière a pris le parti d’agrandir son exploitation de Sévery (VD). "On ne se lance pas dans l’aventure si l’on n’est pas optimiste", argue le pater familias, Guy de Charrière. Il y a bientôt de deux ans, un séchoir en grange, deux stabulations fourragères et une salle de traite, le tout assorti de panneaux solaires, sont sortis de terre pour un coût total d’environ 3,1 millions de francs. L’idée n’était pas nouvelle. Voilà presque vingt ans que l’agriculteur y pensait. En association avec un collègue, il élabora un premier projet qui déboucha sur l’obtention de crédits cantonaux. C’est alors que l’associé décida de quitter le navire. L’idée fut enterrée en 2013.
C’était sans compter le retour des deux fils de Charrière sur la ferme. CFC d’agriculteur en poche, Mathieu et Benoît étaient certains de vouloir continuer dans le lait. "Nous étions trop à l’étroit, il était nécessaire d’investir dans de nouveaux bâtiments. C’était ça ou diminuer la production laitière et se tourner vers plus de cultures", raconte Guy de Charrière. "Concernant la construction, j’ai laissé mes garçons choisir. Ils devront payer plus longtemps que moi!". Il a fallu alors refaire l’entier du dossier. Et cette fois, l’âge de Guy de Charrière posa problème pour l’obtention des crédits agricoles. "Heureusement, on a finalement trouvé une solution, en prenant en compte l’âge de mes fils dans les calculs", se souvient l’agriculteur.
Temps de crise
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