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Fromages. Le manque de relève et les besoins d’investissements préoccupent Prolait

La difficulté à trouver des successeurs aux fromagers a été évoquée à l’assemblée des sociétés de fromagerie de Prolait. Les besoins d’investissements des fromageries vaudoises ont aussi été présentés.

Heinz Baur, président de l’assemblée des sociétés de fromageries de Prolait, Alessandra Silauri, collaboratrice de Prolait et future directrice de la fédération, et Didier Roch, vice-président du conseil d'administration (de gauche à droite).V. Gremaud

Vincent Gremaud

Vincent Gremaud

2 mai 2024 à 09:49, mis à jour à 10:03

Temps de lecture : 5 min

C’est à la Maison de L’Étivaz, dans le Pays-d’Enhaut (VD), que s’est tenue la 15e assemblée annuelle des sociétés de fromagerie de Prolait, le jeudi 25 avril 2024. La problématique du manque de relève s’est invitée à différents échelons lors de ces assises. Alors qu’il présidait sa première assemblée annuelle, Heinz Baur s’est décrit comme un président de transition, attendant que de nouvelles forces vives se portent candidates. «Nous avons besoin de jeunes qui s’engagent pour intégrer notre comité, pour devenir délégués et pour participer à nos groupes de travail», a précisé le producteur de lait de Travers (NE).

La difficulté à trouver un repreneur hors cadre familial pour les exploitations laitières est une problématique bien connue. Mais l’inquiétude s’étend aussi à l’échelon de la transformation. Certaines sociétés de laiterie peinent à recevoir des candidatures crédibles lorsqu’elles mettent leur lait en soumission. Il devient toujours plus difficile de remplacer les fromagers qui partent à la retraite ou qui quittent leurs fonctions. Interpellé sur les possibilités de favoriser la reprise des fromageries, René Perret, président de l’association des Artisans fromagers romands (AFR) a rétorqué: «Fromarte investit des sommes considérables dans la formation des jeunes et nous faisons la promotion de notre métier au sein de diverses foires. On peut toujours faire mieux, mais on fait déjà beaucoup!».

Le problème n’aurait pas la même importance partout. Selon René Pernet, parmi les récentes mises en soumission, certaines auraient reçu jusqu’à 10 candidatures, alors que d’autres n’en ont eu aucune. «La qualité des rapports entre les membres d’une société de laiterie, d’une part, et leur fromager, d’autre part, participe grandement à l’attrait d’une mise en soumission», a relevé Didier Roch, vice-président de Prolait. «Lorsqu’il y a des problèmes de communication ou des conflits, cela se sait et n’incite pas les jeunes à soumissionner. Nous devons donc soigner nos rapports avec nos fromagers.»

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