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Dossier

Ovins. Une redoutable bactérie

Deux éleveurs romands ont été confrontés à la chlamydiose, une maladie peut-être plus répandue qu’il n’y paraît.


Martine Romanens

Martine Romanens

3 novembre 2023 à 00:00

Temps de lecture : 12 min

«Quand j’ai constaté des avortements quotidiens, avec des fœtus expulsés juste quelques semaines avant le terme, j’ai immédiatement envoyé des échantillons de placentas et de fœtus au laboratoire.» Jules Dougoud*, éleveur ovin professionnel installé en Suisse romande, a été confronté, il y a quelques années, à l’avortement enzootique des brebis et des chèvres aussi appelé chlamydiose, une maladie à mauvaise réputation, ce qui explique pourquoi il restera anonyme. Selon le Service consultatif et sanitaire pour petits ruminants (SSPR), Jules Dougoud a pourtant agi juste. Des avortements dans la deuxième moitié de la gestation - surtout peu avant la mise bas - sont caractéristiques. Seule une analyse peut exclure d’autres causes éventuelles.

Suite à la confirmation du laboratoire, Jules Dougoud s’est donc résolu à administrer des antibiotiques à large spectre à l’ensemble de son troupeau. «Un traitement ne peut toutefois prévenir totalement l’avortement si le germe a déjà infecté le placenta et occasionné des lésions importantes», prévient le SSPR. Car, le traitement antibiotique est justifié mais ne peut être considéré comme une mesure de lutte stratégique: il permet une réduction des avortements mais n’est pas en mesure d’interrompre la chaîne infectieuse, ni l’excrétion des Chlamydia. De plus, si la mise bas n’a pas encore eu lieu deux semaines après le premier traitement, il va falloir le répéter au même intervalle, jusqu’à la naissance. «Contraignant et coûteux», réagira un autre éleveur, tout aussi anonyme, qui a, lui, renoncé à ce schéma pour se rabattre sur une seule vaccination.

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