Jura Bernois. L’avenir de la Tête de Moine AOP

La septième édition de la Fête de la Tête de Moine AOP s’est déroulée sous une météo quelque peu capricieuse. Samedi 4 mai, une conférence était organisée sur le thème de l’avenir du célèbre fromage.

Il est désormais difficile de produire du lait en quantité et en qualité pendant l’été (ce qu’exige la production de Tête de Moine AOP).K. Etter

Lorraine Sutter

8 mai 2024 à 15:29, mis à jour à 15:33

Temps de lecture : 4 min

Samedi 4 mai, les acteurs de la filière de la Tête de Moine AOP et les personnes intéressées se sont rassemblés lors d’une conférence suivie d’une table ronde. Le sujet «Quel avenir pour la Tête de Moine AOP en 2050?» a été présenté par Emilia Schmitt, de Moving, Sylvie Aubert, de Ruralis, et Dominique Barjolles, de l’Université de Lausanne. Toutes trois ont projeté les résultats du projet européen Moving (MOuntain Valorisation through INterconnectedness and Green growth). Ce projet regroupe 23 organisations partenaires, localisées dans différentes régions de montagne en Europe. L’un des volets du projet consiste à utiliser un modèle développé par l’Université d’Oxford dans le but de définir les changements en cours ou à venir. Il permet d’obtenir une projection jusqu’à 2050.

«Des changements importants sont en cours aussi bien climatiques que démographiques», a martelé Emilia Schmitt. Elle a souhaité présenter des résultats intéressants pour la région de l’Arc jurassien. «Avec un scénario de changement climatique prononcé (plus de 3,2 degrés), les prévisions montrent des pertes de 8-14% des précipitations estivales (seulement 2% de pertes sur l’ensemble de l’année).

D’après la modélisation, la pluie sera plus concentrée et il y aura davantage d’événements extrêmes. D’où l’importance de développer des stratégies pour stocker l’eau quand elle arrive.» Elle a précisé que des changements assez forts semblent arriver mais que les interactions et les effets des phénomènes restent très complexes.