Recherche. Cultiver «maïs sur maïs» rediscuté au niveau fédéral
La gestion de la chrysomèle des racines du maïs doit être redéfinie. L’Office fédéral de l’agriculture propose deux possibilités qui seront mises en consultation l’année prochaine.
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Jil Schuller, BauernZeitung Texte adapté et traduit par Pauline Clerc
20 février 2024 à 08:45, mis à jour à 10:40
En Suisse, la chrysomèle des racines du maïs est toujours considérée comme un organisme de quarantaine, contrairement à l’Union européenne. «Mais elle ne remplit plus les critères internationaux de cette catégorie, car elle est trop répandue», a expliqué Peter Kupferschmied de l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG), le mercredi 7 février 2024, lors de la rencontre du Cercle international d’information des producteurs de maïs (acronyme en allemand: IMIR) à Aesch (BL). Le nombre de coléoptères capturés et de cantons concernés n’a cessé d’augmenter. Peter Kupferschmied est revenu sur l’épineux problème des restrictions de rotation de cultures contre la chrysomèle.
Désaccords
Afin que la Suisse ne se retrouve pas sans stratégie de lutte, la chrysomèle ne devrait plus être considérée comme un organisme de quarantaine qu’à partir de 2026. D’après Peter Kupferschmied, les producteurs, les Cantons et la Confédération s’accordent sur le fait de ne pas recourir systématiquement à la protection chimique des plantes et de limiter absolument les dommages causés par la chrysomèle sur le plan économique. Mais il existe des points de dissensions stratégiques. L’Union suisse des paysans (USP), certains cantons et la Fédération suisse des producteurs de céréales (FSPC) ne veulent prendre aucun risque. Ces organisations restent favorables à ce que la Confédération édicte des règles strictes en matière de rotation des cultures, en interdisant le «maïs sur maïs». De leur côté, les fédérations d’agriculteurs de Suisse centrale et orientale voient les choses autrement. Dans l’optique d’une meilleure sécurité de planification et d’une plus grande responsabilité individuelle pour l’agriculture, elles demandent que le maïs soit autorisé deux ans sur le même site. La FSPC et l’USP estiment en revanche que la responsabilité individuelle ne fonctionne pas suffisamment bien dans ce domaine et que les autorités cantonales ne peuvent pas imposer des règles de rotation de cultures.
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