Les particuliers ne devraient plus pouvoir acquérir de produits phytosanitaires sans avoir suivi une formation adéquate. La commission du National a modifié en ce sens, par 10 voix contre 5 et 9 abstentions, une motion du Conseil des Etats (photo d'illustration: Pixabay).

Le texte exige que les produits phytosanitaires toxiques pour les êtres humains, les insectes ou les organismes aquatiques ne soient plus utilisés pour un usage non professionnel. Il prévoit aussi l'instauration d'une liste positive, actualisée en permanence, de tous les produits phytosanitaires dont la vente et l'utilisation restent autorisées. Les pesticides et insecticides autorisés devront en outre être vendus dans de petits récipients prêts à l'emploi.

Adoptée de justesse par les sénateurs, la motion a été modifiée par la commission de l'économie du National. Pas question d'interdire purement et simplement la vente de ces pesticides aux privés. Ces derniers doivent pouvoir les acquérir après avoir suivi une formation adéquate. Ils disposeront ainsi des connaissances nécessaires sur les risques pour eux-mêmes et pour l’environnement, souligne la commission dans un communiqué publié mardi 21 juin. 

Une minorité veut maintenir le texte original. Il existe suffisamment de substituts depuis longtemps, juge-t-elle. Ce serait irresponsable de continuer à autoriser l’utilisation de produits phytosanitaires hautement toxiques par des non-professionnels, selon elle.

Une autre minorité propose de rejeter le texte modifié. Elle estime qu’il est inutile et antilibéral de prévoir de nouvelles interdictions et prescriptions.

ATS, le 21 juin 2022