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Biodiversité: le National veut un contre-projet



Le National tient à un contre-projet à l'initiative biodiversité, mais est prêt à adopter une solution de compromis. Il a confirmé lundi 18 septembre par 99 voix contre 77 sa volonté d'entrer en matière. Le Conseil des Etats avait refusé de le faire en juin (photo DR).

Il faut prendre des mesures sans plus attendre pour freiner la perte de biodiversité en Suisse, a plaidé Christophe Clivaz (Vert-e-s/VS) pour la commission. Et de rappeler que le Conseil national a déjà approuvé le texte du gouvernement avec quelques modifications l'année dernière.

Les députés devaient à nouveau se prononcer après le refus des sénateurs. A leur intention, Christophe Clivaz a indiqué que la commission était disposée à accepter un contre-projet édulcoré. Elle a à cet effet chargé l'administration d'en préparer un qui tienne compte des critiques émises par le Conseil des Etats.

Il ne contient plus de nouvelles exigences envers l'agriculture et se concentre sur la biodiversité dans les villes et les agglomérations. Il se focalise en outre sur la mise en réseau pour permettre aux animaux de se déplacer ainsi que sur la qualité dans les aires de protection existantes.

"Soyons pragmatique"
Plusieurs élus de gauche mais aussi du PLR et des Vert'libéraux ont également souligné la nécessité d'agir, mais aussi le fait que le nouveau contre-projet, dont les députés ne pouvaient débattre lundi pour des raisons de procédure, constituait un bon compromis.

"Nous avons fait un geste clair en direction du Conseil des Etats et de l'agriculture", a relevé Delphine Klopfenstein Broggini (Vert-e-s/GE). Et d'ajouter que les initiants ont d'ailleurs indiqué que ce projet pourrait être un minimum pour retirer leur texte.

Face au Covid-19, à la guerre en Ukraine et à la pénurie d'électricité, il a fallu agir pragmatiquement. "Faisons-en de même pour la perte de biodiversité", a plaidé Beat Flach (PVL/AG).

"Le projet va trop loin"
L'UDC ainsi que certains élus du PLR et du Centre étaient opposés à une entrée en matière. "Même allégé, le projet va trop loin. Nous sommes un petit pays, nous n'avons pas de surface à disposition", a souligné Michael Graber (UDC/VS). Et d'ajouter que le projet aurait un impact négatif sur l'agriculture et la production énergétique.

Dans sa proposition individuelle de ne pas entrer en matière, le président de l'Union suisse des paysans Markus Ritter (C/SG) estimait que le nouveau contre-projet envisagé par la commission n'était pas nécessaire. Les objectifs peuvent être atteints avec le droit en vigueur.

Le ministre de l'environnement Albert Rösti a exhorté les députés à entrer en matière. Et d'ajouter que, dans ce cas, il s'engagerait à ce que le projet n'aille pas plus loin, dans la mesure de ses moyens.

L'initiative populaire "Pour l'avenir de notre nature et de notre paysage" exige davantage de surfaces et de fonds publics en faveur de la biodiversité. Le sort d'un éventuel contre-projet indirect est désormais entre les mains du Conseil des Etats.
ATS, le 19 septembre 2023.

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