Recette pour 8 personnes
Temps de préparation: 20 minutes de confection et fonçage de la pâte, 40 minutes de levage, 15 minutes d’élaboration et ajout de la garniture
Temps de cuisson: 20 minutes à 200° C
Ingrédients
Pâte:
250 g de farine
1 sachet de levure sèche
1 œuf
25 g de sucre
50 g de beurre fondu
1 petit verre d’eau chaude
Farce:
300 g de beurre en morceaux
1 grande tasse de sucre
1 grande tasse de farine
1 cs de cannelle
Introduction
La salée du val d’Illiez ou Lindenne en patois, est un gâteau de la famille des salées au sucre. C’est une des meilleures spécialités du Bas-Valais. On se souvient d’Adrienne Donnet, de Troistorrents, qui n’a pas inventé la recette mais lui a offert sa réputation. Elle était patronne d’un ensemble de «moulin-four-pétrin» hérité de son père. Avant la Première Guerre mondiale, on venait de toute la vallée au hameau pour chercher la Lindenne d’Adrienne. Les salées étaient servies à l’occasion de toutes les fêtes.
C’est après la Première Guerre mondiale que la lindenne se vend dans les boulangeries et cafés de Troistorrents. Le dimanche, les gens de Monthey se déplacent dans la vallée pour venir l’y déguster, puis rejoignent la plaine à pied. Pour les gens de la vallée, la lindenne est trop chère!
Suite à la Seconde Guerre mondiale, les ménages, qui se sont équipés de fours, ont commencé à confectionner cette spécialité.
Dans les années 1970, on laissa peu à peu tomber le nom de lindenne pour l’appeler salée, mais certaines familles sont restées attachées à ce nom.
1) Préchauffer le four. Pâte: mélanger la farine, la levure, l’œuf, le sucre, le beurre fondu et l’eau chaude et laisser lever 40 minutes.
2) Etaler la pâte et foncer une plaque à gâteau d’environ 30 cm de diamètre. Mettre sur la pâte le beurre en morceaux.
3) Farce: dans un bol mélanger le sucre, la farine et la cannelle, verser sur le beurre et égaliser.
La salée se mange tiède à la sortie du four ou froide. Coupée en parts ou en petits carrés, avec un bon café, c’est un régal. On peut la confectionner avec une couche de pommes ou de rhubarbe, ou y ajouter un peu de vin. C’est plutôt à Val-d’Illiez qu’on fait ça.
Certains connaisseurs aiment moins et considèrent que ce ne sont pas de vraies salées.
Source: Patrimoine culinaire suisse.
Claudine Barman, AVP, le 24 juin 2021